FN : Jean-Marie Le Pen incarne "l'ultra-droite qui ne veut pas le pouvoir", pour Florian Philippot
Le vice-président du Front national dénonce la "dérive personnelle suicidaire" de l'ancien président du parti, dans un entretien au "Journal du dimanche".
Le FN veut toujours plus marquer ses désaccords avec son fondateur. Le vice-président du parti, Florian Philippot, cible récurrente des attaques de Jean-Marie Le Pen, dénonce une "dérive personnelle suicidaire" , dans un entretien au JDD, publié dimanche 17 mai. Pour lui, le père de la présidente du FN incarne "cette ultra-droite qui ne veut pas le pouvoir". Il lui reproche notamment de "souhaiter la défaite de sa fille". "De qui souhaite-t-il la victoire ? De Sarkozy ou de Hollande", ironise-t-il.
Florian Philippot défend donc fermement Marine Le Pen et accuse son père de sexisme. "Il m'insulte depuis plusieurs jours, mais aussi Marine Le Pen, puisqu'il dit l'avoir répudiée et lui dénie sa qualité de chef. Il reprend là une rhétorique d'extrême droite, considérant qu'une femme n'est pas capable d'agir seule, d'assumer un poste de direction", affirme-t-il.
Interrogé sur "l'héritage politique" laissé au FN par Jean-Marie Le Pen, suspendu du parti, il considère toutefois que sa position "contre l'immigration a été visionnaire". Mais Florian Philippot clame n'avoir qu'une seule ligne, "le marinisme", et refuse d'être classé à l'extrême droite, qu'il définit comme "l'injure, l'insulte". Des injures, racistes et homophobes, pour lesquelles des candidats FN aux dernières élections départementales doivent bientôt passer en commission de discipline.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.