Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen, mis en examen pour financement illégal du FN
Cette mise en examen intervient dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en avril 2014. Elle concerne le financement des campagnes électorales du FN pour les cantonales de 2011 et les législatives de 2012, selon "Le Monde".
La crise politique au Front national s'accompagne d'ennuis judiciaires. Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen, déjà mis en examen pour escroquerie, a été mis en examen pour financement illégal de parti politique, annoncent Le Monde et l'AFP. Une mise en examen qui intervient dans le cadre d'investigations sur le financement des campagnes électorales du FN en 2011 (cantonales) et 2012 (législatives et présidentielle).
Frédéric Chatillon est le patron de la principale société prestataire du Front national, Riwal. Cette société a également été mise en examen pour financement illégal de parti politique par personne morale et escroquerie, précise une source judiciaire à l'AFP. Selon les informations de France 2, Olivier Duguet (ex-trésorier de Jeanne) a également été mis en examen pour complicité d'escroquerie et complicité de financement illégal.
Un système frauduleux pour un enrichissement illicite ?
Frédéric Chatillon, ancien leader du GUD (syndicat étudiant d'extrême droite), avait déjà été mis en examen dans cette enquête, le 23 janvier, pour escroqueries lors des législatives et de la présidentielle de 2012, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et blanchiment. Les enquêteurs cherchent à déterminer si des responsables du parti personnel de Marine Le Pen, Jeanne, et de la société Riwal ont mis en place un système frauduleux permettant un enrichissement illicite avec de l'argent public lors des campagnes électorales.
Le système passerait notamment par des prestations surfacturées de la part de Riwal, selon une source proche du dossier. La piste d’un financement occulte passant par Singapour et Hong Kong est creusée par la justice, selon Le Monde. Dans le cadre du placement sous contrôle judiciaire de Riwal, une caution de 100 000 euros a été demandée.
Dix millions d'euros auraient été détournés
Pour les législatives de 2012, c'est la double fonction occupée par Jeanne, le microparti de Marine Le Pen, qui intéresse les juges. Ce microparti était chargé de fournir aux candidats frontistes les affiches, les tracts et les kits. La structure prêtait aussi de l’argent aux candidats, avec un taux d’intérêt, pour faire campagne. Selon Le Monde, la justice estime à 10 millions d’euros l’argent détourné par Riwal et Jeanne pour le financement des campagnes présidentielle et législatives du FN en 2012.
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