Jean-Marie Le Pen au tribunal pour obtenir sa réintégration au FN

Au tribunal de grande instance de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, Jean-Marie Le Pen compte réclamer, mercredi 5 octobre, son retour au sein du parti qu'il a cofondé en 1972. Celui qui s'estime toujours le président d'honneur du Front national va aussi réclamer deux millions d'euros de dommages et intérêts au titre du préjudice subi.

Recomptage au tribunal

Un an après son exclusion du FN, Jean-Marie Le Pen et son avocat entendent bien gagner la réintégration sur le terrain judiciaire. Leurs arguments pour signer un retour officiel vont porter sur la procédure ayant abouti à l'exclusion. Le défenseur de Jean-Marie Le Pen, Frédéric Joachin, estime que le vote était "bidon". "Le bureau exécutif, normalement composé de neuf personnes, mais qui se trouve privé de Jean-Marie Le Pen, de Louis Alliot, de Marine Le Pen et de Florian Philippot. Le bureau exécutif ne statue donc qu’à cinq. La majorité absolue sur neuf personnes, c’est quatre et demie, donc cinq personnes", dit-il en précisant que "la décision sera prise par quatre". Pour l'avocat, "il s'agit d'une violation évidente du droit, du bon sens et de la justice".

Le FN de Marine Le Pen a tourné la page

Jean-Marie Le Pen est-il certain de l'emporter ? Le plaignant s’en sort part une pirouette en déclarant : "Si vous me demandez si j'ai confiance dans la justice de mon pays ? Chat échaudé craint l’eau froide."  A 88 ans, il veut retrouver son titre de président d'honneur du FN, se faire entendre de la justice, mais aussi de sa fille qu'il implore à mener l'unité du du parti, sous peine de défaite électorale. Jean-Marie Le Pen l’appelle à sauvegarder sa famille politique, mais aussi l’unité familiale, alors que père et fille ne se parlent plus. Cet appel paternel ne risque pas d’être entendu par Marine le Pen. La page est déjà tournée au Front national, où le procès de ce mercredi est considéré comme un épiphénomène.