Jean-Marie Le Pen menace sa fille de créer un nouveau parti
L'ancien président d'honneur du Front national veut organiser "un rassemblement des volontés patriotiques fidèles à la ligne politique d'un changement décisif".
La hache de guerre entre Jean-Marie Le Pen et sa fille n'est toujours pas enterrée. L'ancien leader frontiste somme, mardi 22 février, Marine Le Pen de faire l'unité du Front national et de la mouvance nationale avec un changement de ligne politique, faute de quoi il menace de créer son propre mouvement.
Dans une lettre ouverte à Marine Le Pen, il estime qu'une victoire à la présidentielle de 2017 passe par une "unité sans faille" de sa famille politique. Jean-Marie Le Pen, qui a été exclu du FN en 2015 à la suite de déclarations polémiques, a menacé à plusieurs reprises de créer un courant en interne, voire un nouveau parti. Il avait toutefois renoncé dans un souci d'unité à mener une liste dissidente dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) face à sa nièce Marion Maréchal-Le Pen.
Le séminaire du FN "a accouché d'une souris"
Or, le député européen estime aujourd'hui que le séminaire stratégique organisé au début du mois par Marine Le Pen pour réfléchir au programme du parti en vue de 2017 a "accouché d'une souris". La dirigeante y a notamment exclu de renoncer à la sortie de l'euro, réclamée par plusieurs figures du FN.
Jean-Marie Le Pen considère également que le retrait, très relatif, de l'espace médiatique décidé par sa fille pour l'année 2016 "risque d'être irréversible". "Il faut refermer au plus tôt la faille ouverte qui, déjà, suscite les ambitions chez de potentiels candidats qui, par leur seule présence, menaceraient vos chances de figurer au second tour", écrit-il.
Jean-Marie Le Pen évoque enfin des "demandes pressantes" le conduisant "à organiser, si possible à l'intérieur, ou en parallèle avec le Front National, un rassemblement des volontés patriotiques fidèles à la ligne politique d'un changement décisif". "Si notre démarche n'aboutit pas, conscients des terribles dangers qui menacent notre patrie, nous ne baisserons pas les bras, et agirons alors et à regret en dehors du Front National", conclut-il.
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