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Jean-Pierre Raffarin défend "le capitaine de tempête", Nicolas Sarkozy

L'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a salué dimanche sur France 5, la politique notamment économique de Nicolas Sarkozy. Il a en revanche dénoncé le flou des propositions du candidat socialiste, François Hollande.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Jean-Pierre Raffarin participe à une émission de Radio France, à Paris, le 4 septembre 2011. (AFP - Thomas Samson)

L'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a salué dimanche sur France 5, la politique notamment économique de Nicolas Sarkozy. Il a en revanche dénoncé le flou des propositions du candidat socialiste, François Hollande.

Invité de l'émission C Politique sur France 5, l'ancien chef du gouvernement, Jean-Pierre Raffarin, est revenu sur les sujets du moment, notamment le plan de rigueur, le nucléaire et l'accord politique conclu entre les socialistes et les écologistes.

Il en a profité pour critiquer les positions du candidat du parti socialiste, François Hollande, qu'il juge imprécises et à contre -courant des mesures imposées par la crise.

"Ce qu'il manque à François Hollande, c'est un discours de vérité"

"Ne comptons pas sur les impôts pour équilibrer nos comptes", a expliqué M. Raffarin. Interrogé sur les solutions préconisées par le député de Corrèze, l'ancien premier Ministre a poursuivi : "Au lieu de promettre de la dépense, il devrait prôner des économies".

"Ce qu'il manque à François Hollande, c'est un discours de vérité", a-t-il poursuivi. "Aujourd'hui, je ne le sens pas en capacité d'apporter des solutions" contrairement à Nicolas Sarkozy, seul "capitaine de tempête" à pouvoir guider le pays.

"Il faut faire des économies"

S'appuyant sur le contexte international et la situation de la Chine qu'il connaît bien, M. Raffarin a défendu la politique budgétaire du gouvernement. "Il faut faire des économies, c'est la seule solution", d'où la nécessité de la règle d'or.

"L'impôt n'est pas la meilleure solution", a insisté M. Raffarin, concédant toutefois que l'"on peut faire quelques progrès pour ne pas avoir des écarts de salaire considérables" ce qui "passe par la négociation et non la loi".

Interrogé sur la chasse aux fraudes, l'ancien Premier ministre a convenu : "il ne faut jamais montrer du doigt", cela pouvant être "mal interprété". Mais pour l'ancien Premier mInistre, un système social est d'autant plus assuré "qu'il est dominé par un esprit de justice".

Eva Joly est "fragilisée"

Sur l'accord PS-EELV, Jean-Pierre Raffarin a expliqué qu'il y voyait une victoire des verts : "Je pense que les écologistes ont gagné puisqu'ils ont convaincu le PS de prendre une posture qui n'est plus celle d'un parti de gouvernement".

Le nucléaire est indispensable à la société française en matière d'emploi comme en matière de pouvoir d'achat, a insisté M. Raffarin.

Les verts doutent aujourd'hui de leur candidate à la présidentielle, croit savoir le sénateur de la Vienne. "Ils mettent toute leur destinée dans François Hollande, cela veut dire qu'ils ont anticipé un mauvais score d'Eva Joly au premier tour, ce qui ne doit pas faire très plaisir à Mme Joly. Elle est aujourd'hui fragilisée", a-t-il commenté.

Sur le nucléaire

En matière d'énergie, M. Raffarin a expliqué que "l'accident de Fukushima n'est pas un accident nucléaire. C'est un tsunami qui en a ensuite créé un problème nucléaire, mais l'origine n'est pas un problème nucléaire".

Défendant les centrales françaises "plus chères mais plus sûres", le sénateur a mis en avant l'expertise des ingénieurs français, reconnue à l'étranger.

S'ouvrir à la Chine

"L'inquiétude majeure aujourd'hui, c'est la récession mondiale", a également souligné M. Raffarin, mettant en garde contre "les risques majeures en matière d'emploi".

"Le moteur de la croissance se trouvant du côté des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, ndlr) ", a assuré le sénateur de Poitou-Charentes, dans ces conditions, "il faut partager la croissance" notamment avec les Chinois, a-t-il conclu.

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