Valls répond à Sarkozy sur "nos ancêtres gaulois" : "Si nous sommes Français, ce n'est pas à travers nos origines"
Le Premier ministre a également fait référence, jeudi au Sénégal, au très controversé "discours de Dakar", tenu en 2007 par Nicolas Sarkozy après son élection.
Une double réponse. Le Premier ministre a répliqué, dans la soirée du jeudi 22 septembre, depuis Dakar (Sénégal), aux propos de Nicolas Sarkozy sur "nos ancêtres les Gaulois".
S'exprimant devant la communauté française au Sénégal, Manuel Valls a lancé : "La France est aujourd'hui une société métissée, mélangée, par l'apport de l'immigration, de toutes les immigrations."
Bien sûr, nous sommes un peuple qui se retrouve d'abord dans ses valeurs. Mais si nous sommes français, ce n'est pas à travers nos origines, nos religions ou notre couleur de peau.
"C'est tout simplement parce qu'il y a une histoire que nous partageons, a poursuivi le Premier ministre, citant notamment les deux guerres mondiales et la participation de troupes africaines. La force de notre pays, c'est sa diversité, son métissage, son amour pour ses valeurs qui restent profondément universelles."
Une réponse au "discours de Dakar" de 2007
En meeting, lundi, en région parisienne, Nicolas Sarkozy avait affirmé que "nous ne nous contenterons plus d'une intégration qui ne marche plus, nous exigerons l'assimilation. Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont gaulois".
Manuel Valls a également répliqué, près de dix ans après, au controversé "discours de Dakar" tenu par Nicolas Sarkozy en juillet 2007. L'ancien chef de l'Etat avait affirmé à l'époque que "l'homme africain" n'était "pas suffisamment entré dans l'histoire".
"Avec la montée des populismes, qui se nourrissent de la peur, du repli sur soi, du regard sur l'autre, la construction de ce pont entre la France, l'Europe et l'Afrique est pour moi quelque chose qui est fondamental pour l'humanité, a martelé Manuel. Valls. Je crois profondément que l'homme africain est plus que jamais dans l'histoire. Et que notre avenir se joue profondément ici et ensemble."
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