Les sympathisants écologistes lâchent Hollande, selon un sondage

Une chute de quinze points en un mois. Le baromètre Ipsos pour Le Point, publié lundi 15 juillet, est sévère pour le président de la République. Seuls 31% des personnes interrogées se déclarant proches des Verts soutiennent encore François Hollande, selon cette étude. "Cela situe le chef de l'État à son plus bas niveau auprès de cet électorat depuis son élection", commente le magazine. "C'est la conséquence directe de l'éviction de Delphine Batho, vécue, à tort ou à raison, par les électeurs comme un abandon de la politique de transition énergétique". 

La désapprobation dépasse le parti Europe Ecologie-Les Verts, selon ce sondage. Chez les sympathisants du MoDem, François Hollande recule de 9 points, à 12% d'opinions favorables. "La dérive des comptes publics, un thème important chez les partisans du MoDem, peut être une explication", analyse Le Point. Les sympathisants PS, eux, le soutiennent légèrement plus : + 2 points en un mois, soit 62% de bonnes opinions. Si l'on considère la totalité des personnes interrogées, François Hollande recueille 26% d'opinions positives.

Fillon et Sarkozy en baisse

A droite, comment a été perçu le vrai-faux retour de Nicolas Sarkozy à l'UMP ? Selon ce baromètre, "l'ancien chef de l'État paie cash l'invalidation de ses comptes de campagne par le Conseil constitutionnel : avec 6 points de moins, il enregistre la plus forte baisse du baromètre". L'ancien chef de l'Etat compte désormais 40% d'opinions favorables et 57% défavorables (+8 points en un mois). Chez les seuls sympathisants UMP, il perd 5 points de popularité mais reste plébiscité (82% d'opinions favorables).

Cette baisse ne signifie pas pour autant que François Fillon, qui a prononcé un discours très critique vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, tire son épingle du jeu. L'ancien Premier ministre perd 9 points (68 %) chez les sympathisants UMP et se classe désormais quatrième à droite, derrière Christine Lagarde et Alain Juppé, ex-aequo (74%, + 3 points).

Sondage effectué par téléphone les 12 et 13 juillet auprès de 962 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.