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Lycéennes enlevées au Nigeria : Thierry Mariani dérape sur l'esclavage

Pour le député UMP, l'enlèvement des 200 jeunes Nigérianes "rappelle que l'Afrique n'a pas attendu l'Occident pour pratiquer l'esclavage".

Article rédigé par franceinfo
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Le député et ancien ministre Thierry Mariani au siège de l'UMP, le 19 novembre 2012, à Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

L'enlèvement de plus de 200 lycéennes nigérianes par le groupe islamiste Boko Haram, qui promet de les traiter comme des esclaves, fait réagir Thierry Mariani. Le député UMP des Français de l’étranger et ancien ministre de Nicolas Sarkozy s'est fendu, mercredi 7 mai, d'un tweet polémique. Pour l'élu, l'enlèvement des jeunes filles "rappelle que l'Afrique n'a pas attendu l'Occident pour pratiquer l'esclavage", ajoutant le mot-dièse "déculpabilisation"

Des propos qui ont immédiatement suscité la colère de nombreux internautes et d'élus de gauche. Le député PS du Cher Yann Galut a dénoncé un tweet "tout simplement scandaleux et honteux". Pour l'humoriste Sophia Aram, Thierry Mariani "démontre que la connerie est universelle".

 

Dans un communiqué relayé par Le Scan, Thierry Mariani persiste et signe. Il s'en prend "aux professionnels de l'indignation qui, comme d'habitude n'aiment pas que l'on rappelle certaines vérités historiques". "Ma réaction sur twitter est simplement le rappel d'une vérité historique. En effet, l'esclavage en Afrique est une pratique qui remonte bien avant l'arrivée des Occidentaux. Le rappel de ces faits dérange les défenseurs de la pensée unique qui font peser le monopole de la culpabilité sur l'Occident", écrit-il.

Un point de vue proche de celui du FN

La position provocatrice de Thierry Mariani n'est pas sans rappeler celle du Front national, estime le député PS de Seine-et-Marne Olivier Faure. A Villers-Cotterêts (Aisne), le nouveau maire FN, Franck Briffaut, refuse d'organiser, le 10 mai, la commémoration de l'abolition de l'esclavage dans sa commune. "Je perçois [cette commémoration] comme étant un peu à la mode, dans le cadre d'une autoculpabilisation permanente, d'une culpabilisation systématique, alors que l'esclavage existe encore ailleurs dans le monde, malheureusement", explique le maire.

Le 12 mai 2013, Marine Le Pen avait expliqué au sujet de l'esclavage : "Nous ne sommes pas la seule nation à avoir commis ces erreurs-là." Elle avait jugé qu'on "ne parle pas beaucoup de l’esclavage arabo-musulman". "Il y a des nations qui ont effectué de l’esclavage et il n’y a rien de plus horrible. Mais la France a aussi fait des choses extrêmement positives en Afrique", avait ajouté la présidente du FN. 

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