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Macron plaide pour plus de "mobilité" dans la société

Emmanuel Macron, le ministre le plus populaire du gouvernement, s’est exprimé hier en clôture de l'université des Gracques, un groupe de réflexion de la gauche libérale. Il a livré son analyse du vendredi noir, et critiqué les défaillances de la République.
Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Emmanuel Macron samedi soir devant le mémorial improvisé place de la République © CHRISTOPHER KUHN/SIPA)

Juste avant les attentats, le jour même,  54% des Français déclaraient le voir à Matignon.  Et tandis que depuis une semaine, le premier ministre  ne parle qu’état d’urgence et guerre, voilà le genre de phrase qu’Emmanuel Macron  n’hésite pas à dégainer :

"C'est évidemment la sécurité et l'esprit de responsabilité qui sont les premières réactions.  Mais au-delà de ces mesures d'urgence, 2015 de janvier à novembre nous impose de réfléchir aux causes profondes de ces drames".

En somme, à Manuel Valls le court terme, à Emmanuel Macron, la hauteur de vue, et  la critique d’une République défaillante et  discriminante : 

"La blessure que nous avons subie il y a une semaine, c'est la blessure des musulmans de France. Nous avons progressivement abîmé cet élitisme ouvert et républicain qui permettait à chacune ou chacun d'où qu'il vint de progresser. Nous avons arrêté la mobilité dans notre société ce qui n'est pas la même chose que l'égalité. C'est une valeur fondamentale car elle est le meilleur ennemi de toutes les frustrations économiques, sociales, politiques".

Emmanuel Macron en appelle  aux élites : "Laissez les plus jeunes, ceux qui sont les plus loin du coeur de la République accéder, venir, casser les corporatismes. Acceptez de passer le relais ". Devant pareille exhortation, on a du mal à se convaincre que le message ne s’adresse pas également à au sérail politique.

"Ne cédez en rien à l'obscurantisme, acceptez de laisser la place à d'autres" (Emmanuel Macron)

 

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