Oui, le débat d'entre-deux-tours entre Macron et Le Pen "aura bien lieu", probablement le 3 mai
C'est ce qu'assure le porte-parole du candidat d'En marche !, sur Europe 1. Un changement par rapport à 2002 où le débat avec le Front national n'avait pas été organisé.
En 2002, sous le choc de la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour, le candidat de la droite Jacques Chirac avait refusé de débattre avec son adversaire, lors de l'entre-deux-tours. Le scénario ne devrait pas se répéter en 2017, après la qualification d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle. Prévu pour être diffusé le 3 mai sur France 2 et TF1, soit quatre jours avant le second tour, le traditionnel débat d'entre-deux-tours aura bien lieu, a assuré l'entourage des deux candidats, lundi 24 avril.
La question s'est surtout posée du côté d'En marche !, certains observateurs doutant qu'Emmanuel Macron accepte d'affronter Marine Le Pen. Invité d'Europe 1, lundi matin, le porte-parole du candidat, Benjamin Griveaux, a balayé l'idée et assuré que contrairement à 2002, "c'est un débat que nous voulons" et "il aura bien lieu". Dimanche, un proche avait déjà dit à l'AFP qu'Emmanuel Macron dirait "oui, à 95%".
Une volonté partagée au Front national
Sur franceinfo, le directeur de campagne de la candidate frontiste, David Rachline, a lui aussi expliqué que ce débat télévisé "devrait avoir lieu". "Et là, on devrait voir de manière extrêmement claire les deux choix de société qui sont proposés par l'une et par l'autre", a-t-il souligné, opposant le modèle de "la mondialisation acharnée" d'Emmanuel Macron à celui de Marine Le Pen.
David Rachline en a profité pour lancer un appel aux électeurs du candidat de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas à ce stade donné de consigne de vote pour le second tour. "Il y a un certain nombre d'électeurs du côté de Jean-Luc Mélenchon qui peuvent partager un certain nombre d'analyses avec nous", a-t-il déclaré, mentionnant entre autres "la défense des valeurs de la République" et "la lutte contre le communautarisme".
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