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Jean-Luc Mélenchon vante "la France insoumise" d'un restaurateur… libéral

Après avoir essuyé des refus pour un prêt, Alexandre Callet refuse l'entrée de son établissement aux banquiers. Le cofondateur du Parti de gauche applaudit. Mais il aurait peut-être dû consulter le programme de son nouveau poulain. 

Article rédigé par franceinfo
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Le cofondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon avant un dîner d'Etat à l'Elysée en présence du président cubain Raul Castro, le 1er février 2016. (ALAIN JOCARD / AFP)

"La France insoumise est fière de cette initiative pleine de bon sens !" Mercredi 17 février, Jean-Luc Mélenchon n'a pas tari d'éloges sur un restaurateur de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Après avoir essuyé plusieurs refus pour obtenir un prêt, ce dernier s'est vengé en bannissant les banquiers de son établissement, rapporte Le Figaro. "Chiens acceptés, banquiers interdits", mentionne une pancarte posée devant le restaurant. Pour l'ennemi de la finance Jean-Luc Mélenchon, voilà une saine révolte, face au désarroi d'un petit entrepreneur. Tant pis, d'ailleurs, si l'initiative est discriminatoire et rappelle des pratiques d'un autre temps.

"Privatiser les entreprises publiques et Pôle emploi"

Mais Le Figaro a oublié de mentionner quelques détails dans son article. Le restaurateur, Alexandre Callet, défend en effet une vision très libérale de la société, comme le dévoile ce portrait réalisé en 2011 par le site Metronews. A l'époque, le jeune homme a même fondé un parti, France Unité, avec l'ambition de décrocher l'Elysée.

A la lecture de son programme, Jean-Luc Mélenchon aurait de quoi s'étrangler : "Geler le salaire [des fonctionnaires], supprimer 80 000 postes par an, privatiser les entreprises publiques, privatiser Pôle emploi, revenir aux 39 heures hebdomadaires." Une "France insoumise" ? Sans doute. Mais pour ce point commun, combien de désaccords avec l'élu de gauche ?

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