Plus de la moitié des Français contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
C'est ce qu'indique un sondage publié samedi, jour de mobilisation des opposants à ce projet.
Le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) n'emballe pas l'opinion. Alors que les opposants à ce projet organisent samedi 22 février une manifestation à Nantes (Loire-Atlantique), un sondage Ifop indique qu'une majorité de Français se déclare contre la construction de cet aéroport.
Cette étude a été réalisée pour le compte d'Agir pour l'environnement, d'Attac et de l'Acipa (association locale) et a consisté en une seule question : "en considérant les incidences économiques, écologiques et climatiques d'un tel projet, estimez-vous que la construction du nouvel aéroport Notre-Dames-des-Landes doit être maintenue ou non ?". Si 20% ont répondu ne pas savoir, 8% ont dit "oui certainement", 16% "oui probablement", tandis que 21% ont dit "non probablement pas" et 35% "non certainement pas".
Commentant le résultat du sondage, le porte-parole de l'Acipa, a appelé le gouvernement "à entendre l'opposition qui s'exprime depuis plusieurs années à l'encontre de ce projet et à l'abandonner définitivement". Agir pour l'environnement, relève pour sa part qu'à "l'inutilité intrinsèque d'un tel projet, s'ajoute une véritable impopularité".
Des milliers d'opposants attendus à Nantes
La publication de cette étude intervient alors que les anti-NNDL organisent samedi une démonstration de force dans les rues de Nantes. Plusieurs milliers de personnes sont attendues en début d'après-midi : des associations comme l'Acipa, agriculteurs proches de la confédération paysanne, mais aussi des personnalités politiques et des militants anti-capitalistes.
Parmi les personnalités politiques annoncées, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, plusieurs personnalités d'Europe Ecologie - Les Verts parmi lesquelles José Bové, Eva Joly, mais aussi, à titre personnel, Christian Troadec, le maire DVG de Carhaix (Finistère) et leader des Bonnets rouges.
Les autorités semblent en tout cas redouter des débordements. La préfecture de Loire-Atlantique a en effet imposé vendredi une modification du tracé du défilé : l'hypercentre commerçant de la ville sera interdit aux manifestants.
Le sondage a été réalisé du 12 au 14 février selon la méthode des quotas, auprès de 1 011 personnes âgées d'au moins 18 ans.
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