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Pierre Arpaillange, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, est mort

Le magistrat, mort mercredi à l'âge de 92 ans, avait aussi été président de la Cour des comptes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Pierre Arpaillange, alors garde des Sceaux, au ministère de la Justice, le 27 mai 1988 à Paris.  (JOEL ROBINE / AFP)

Pierre Arpaillange, ex-garde des Sceaux de François Mitterrand (1988-1990) et ancien premier président de la Cour des comptes, est mort à l'âge de 92 ans, a annoncé, jeudi 12 janvier, son épouse, Nicole, confirmant une information du Monde.

Né le 13 mars 1924 à Carlux (Dordogne), Pierre Arpaillange est mort, mercredi soir, dans sa maison de retraite du Cannet (Alpes-Maritimes). Il s'était engagé pendant la seconde guerre mondiale dans la résistance, à l'âge de 18 ans. Il avait également été, dans les années 1980, procureur général près la cour d'appel de Paris, puis procureur général près la Cour de cassation.

Une difficile intégration au monde politique

Son manque de maîtrise des codes de la politique lui avait valu de passer deux années difficiles à la Chancellerie, où il avait accumulé des bourdes. En 1990, lors d'une séance de questions à l'Assemblée nationale, il avait lâché cette fameuse phrase : "En 1989, sur 52 évadés, on en a repris 53."

Autre exemple de ces difficultés, une polémique datant du 2 mai 1990. Comme le montre le reportage d'Antenne 2 à l'époque, le ministre de la Justice intervenait à l'Assemblée ce jour-là, après que la cour d'appel de Paris a décidé d'amnistier des élus dans l'affaire dite "des fausses factures du Sud-Est".

Il reprochait à certains députés d'avoir voté une loi protégeant les hommes politiques qui avait permis justement cette amnistie. Les députés avaient alors été "indignés" par l'attaque du ministre.

"Durant mon passage au gouvernement, j'ai appris douloureusement qu'en politique, il pouvait ne pas y avoir de limites à la dureté", avait-il confié quelques jours seulement après avoir quitté le gouvernement, en octobre 1990.

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