Primaire de gauche : 42% des Français se disent intéressés, mais la participation n'est pas acquise
Selon un sondage Odoxa pour franceinfo révélé vendredi, plus de quatre Français sur dix sont intéressés par la primaire de la gauche des 22 et 29 janvier prochain. Mais moins d'un sondé sur cinq voit cette primaire comme un moyen d'adouber le futur président.
S'il y a un chiffre à retenir du sondage Odoxa pour franceinfo révélé vendredi 6 janvier, c'est celui-là : 42% des Français sont intéressés par la primaire de la gauche. Selon cette enquête, près de deux tiers des sympathisants de gauche (64%) ont de l'intérêt pour ce scrutin, soit un niveau équivalent à ceux enregistrés pour la primaire de la droite en novembre dernier.
Pour autant, la participation est loin d'être acquise. Trois Français interrogés sur quatre ignorent jusqu'à la date du scrutin qui se déroulera les 22 janvier (1er tour) et 29 janvier (2e tour). Les programmes des candidats sont encore largement méconnus. Par ailleurs, moins d'un sondé sur cinq voit la primaire comme un moyen d'adouber le futur président de la République.
La participation, clé de la réussite de la primaire
Le rejet de la droite et du FN semble toutefois en mesure d'inciter les sympathisants de gauche à voter à la primaire : 76% d'entre eux citent cette raison comme pouvant jouant un rôle important dans leur décision. C'est bien plus que l’adhésion à une personne (33%) ou même à un projet (58%).
Le taux de participation revêt un enjeu financier. Il faut 1,7 million de votants à chaque tour pour que le PS rentre dans ses frais. Sur le volet politique, de l'aveu même de la direction du parti, la primaire sera un échec si elle réunit moins d’1,5 million de votants : il serait alors bien difficile de s’imposer face à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, qui pour l’heure devancent dans tous les cas de figure le futur gagnant de cette primaire.
Cette enquête Odoxa a été réalisée auprès d'un échantillon de 988 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Elles ont été interrogées par Internet les 4 et 5 janvier.
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