: Vidéo 13h15. FN : l'itinéraire politique sinueux du secrétaire général Nicolas Bay
Nommé numéro 3 du Front national à la fin de l'année dernière par Marine Le Pen, Nicolas Bay, proche du dissident Bruno Mégret, ne ménageait pas ses attaques contre elle, avant d'exclure Jean-Marie Le Pen qui lui avait pourtant permis de revenir au FN. Extrait de "13h15 le dimanche" du 4 octobre.
Nicolas Bay, 37 ans, a été nommé secrétaire général du Front national en novembre 2014 par Marine Le Pen. L'actuel numéro 3 du parti cofondé il y a une quarantaine d'années par Jean-Marie Le Pen avait suivi Bruno Mégret et son Mouvement national républicain (MNR) lors de la scission du FN à la fin des années 90, qui provoqua de nombreux départs et exclusions.
Pendant les élections régionales de 2004, il intervenait dans les médias en parlant ainsi de son actuelle présidente : "En dehors d'être la fille de son père, les qualités politiques du personnage sont limitées. C'est le vide doctrinal sidéral !" Il précisait : "Je ne me sens rien de commun avec la fille de monsieur Le Pen, qui est un peu le Tanguy de la politique régionale. A 36 ans, elle habite dans le château de son père à Saint-Cloud, elle est payée par son père au siège du FN et son mari est payé par son beau-père."
"Il doit beaucoup à Jean-Marie Le Pen"
A 26 ans, il se fait connaître, mais le MNR perd du terrain. Jean-Marie Le Pen accepte de le reprendre au FN. Dix ans plus tard, il votera pourtant l'exclusion du président d'honneur, qui philosophe aujourd'hui : "Il doit beaucoup à Jean-Marie Le Pen qui l'a aidé à revenir au sein de la bonne formation, mais comme chacun sait, un bienfait n'est jamais pardonné." Cet homme l'aurait-il trahi deux fois ? "Oh mon Dieu, seulement deux fois ? Deux ! Trois ? On ne sait jamais..."
Le député européen est rentré dans le rang du parti qui a fait 25% des voix aux dernières élections européennes. Les critiques politiques et autres attaques personnelles appartiennent désormais au passé : "Marine Le Pen n'est pas très influençable, mais je crois qu'elle écoute ce que pensent les uns et les autres, affirme le secrétaire général. On a chacun un peu des parcours différents, des sensibilités différentes. Ce ne sont pas des lignes politiques antagonistes."
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