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Ce qui attend les salariés de PSA touchés par le plan social

Le constructeur automobile a détaillé le calendrier et les mesures d'accompagnement prévues pour les sites d'Aulnay et de La Janais. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une ligne d'assemblage de véhicules dans l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 28 janvier 2013. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

C'est validé. PSA Peugeot Citroën a détaillé, lundi 29 avril dans des documents transmis aux organisations syndicales, l'accompagnement prévu pour les salariés des sites d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, et de La Janais, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), ainsi que pour les 3 600 suppressions de postes annoncées sur la base du volontariat. Au total, PSA entend supprimer 8 000 emplois en 2013 et 2014
en France, dont environ 3 000 à Aulnay, 1 400 à Rennes et 3 600
à travers les structures du groupe. Le plan social a été approuvé par cinq syndicats du constructeur automobile sur six. Francetv info détaille ce qui attend les salariés des deux sites. 

Quel est le calendrier à venir ? 

A compter des comités d'entreprise de chaque site, prévus mardi 30 avril, les salariés d'Aulnay et Rennes auront huit mois pour demander à être orientés vers des mesures de mobilité externe, de départ volontaire en retraite (300 salariés vont pouvoir bénéficier d'une pré-retraite) ou de reclassement interne. Le 1er janvier 2014 débutera la phase de licenciement collectif pour motif économique, et l'envoi des propositions de postes de reclassement en interne en France et à l'étranger. 

Quelles possibilités de reclassement ? 

Pour l'ensemble des salariés touchés par la restructuration, PSA a fourni en mars une liste de 4 700 postes, dont 2 224 à l'étranger. Voici le détail, pour chaque usine, des possibilités d'emplois en interne ou en externe. 

Aulnay Pour les ouvriers, 1 850 postes en interne sont disponibles sur différents sites français du groupe, dont 1 090 à Poissy (Yvelines), où la production de la Citroën C3 va être basculée. Les propositions de reclassement envisagées à Poissy atteignent pour le moment 1 702 postes, dont 650 liés à la création d'une équipe supplémentaire et 702 susceptibles d'être libérés par des départs volontaires. En externe, PSA "identifie" 300 postes, essentiellement à la SNCF et la RATP comme techniciens de maintenance ou conducteurs de bus. De son côté, le cabinet Sodie s'engage à présenter des opportunités de reclassement dans le bassin d'emploi du site d'Aulnay-Sous-Bois. Un potentiel de 800 postes est d'ores et déjà identifié. 

Rennes Pour le reclassement externe, PSA table sur 50 emplois dans le cadre de la transition professionnelle. Et 400 emplois pourraient aussi être créés dans le cadre du dispositif de transition vers la réindustrialisation. En plus de ces créations d'emplois, le cabinet Sodie s'engage à présenter des opportunités de reclassement dans le bassin d'emploi du site de Rennes, ce qui représenterait 600 postes.

Sur quoi ont débouché les négociations ?

Les négociations entre la direction et les syndicats ont permis des améliorations sur l'aide à la création d'entreprise, le montant des aides financières allouées, les indemnités de départ volontaire ou encore sur la différence de salaire pour les personnes reclassées à l'extérieur du groupe. Le congé de reclassement sera de douze mois pour tous les salariés, soit trois mois de plus que la période légale prévue. Enfin, PSA prendra à sa charge le coût des formations d'adaptation au poste chez le nouvel employeur, dans la limite de 300 heures.

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