Rachida Dati demande l'interdiction de la publication d'une BD

L'ex-garde des Sceaux, Rachida Dati, a assigné l'éditeur 12Bis devant le juge des référés de Versailles (Yvelines), lundi 22 avril, à trois jours de la sortie de la BD Rachida, au nom des pères. Elle demande à la justice d'interdire sa mise en vente, car elle accuse les auteurs d'avoir mis en scène sa vie et celle de sa fille, Zohra.

Cette BD, dont le scénario a été écrit par le journaliste Yves Derai, auteur d'une biographie de l'ancienne garde des sceaux, revient sur le parcours de cette "icône de la diversité qui rêve de sommets" et qui est "prête à tout pour les atteindre", selon l'éditeur. Elle traite notamment de la recherche de paternité de la fille de l'ex-ministre. "Ce thème touche à une des parties les plus intimes de la vie privée de madame Dati comme de celle de sa fille", dénoncent ses avocats dans l'assignation. Il s'agit, selon eux, d'une "atteinte grave" que "l'humour ou la caricature ne suffisent pas à excuser".

Rachida Dati va demander 100 000 euros de dommages et intérêts au total pour elle et sa fille. "A défaut d'interdiction", la députée européenne et maire du 7e arrondissement de Paris réclame la publication d'un bandeau sur chaque exemplaire de la BD, précisant que celle-ci est attentatoire à sa vie privée et à celle de sa fille. Le livre bénéficie désormais d'une exposition médiatique inespérée, typique de l'effet Streisand.