Moralisation de la vie publique : la réforme prioritaire de François Bayrou
Certains ministres sont déjà sur le pont pour mener à bien les premiers chantiers : c'est le cas de François Bayrou, en charge de la réforme de la moralisation de la vie publique. Les avantages fiscaux des parlementaires seront revus.
François Bayrou, ministre de la Justice, l'a promis : la loi de la moralisation sera la première du quinquennat. Au coeur de cette réforme, les parlementaires, souvent accusés d'être les privilégiés de la République. Quels sont leurs avantages pendant et après leur mandat ? Que perçoivent-ils exactement ? À l'Assemblée, on ne parle pas de salaire, mais d'indemnité : chaque député touche 7 209 euros bruts par mois. À cela s'ajoute l'IRFM, l'indemnité représentative de frais de mandat. Une enveloppe qui sert à payer les frais professionnels comme la permanence parlementaire ou les réceptions. Elle est de 5 840 euros par mois, non soumise à l'impôt sur le revenu, et son utilisation n'est pas contrôlée.
Des revenus supérieurs à la moyenne de l'UE
Au total, les élus perçoivent donc 13 049 euros bruts par mois, dont une grosse partie est défiscalisée. Des revenus confortables, comparés aux autres pays de l'Union : en 2013, les parlementaires français étaient mieux rémunérés que les parlementaires européens (12 256 euros), allemands (11 791 euros) et britanniques (10 136 euros). Alors selon Emmanuel Macron, il faut remettre à plat leur rémunération.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.