Euthanasie : témoignage d'un pédophile qui veut mourir
Un témoignage exceptionnel et émouvant. Celui d'un pédophile belge qui a entamé des démarches pour être euthanasié. Après 17 ans de thérapie sans succès, il se dit prisonnier de ses pulsions.
A 39 ans, Sébastien vit reclus à Bruxelles, en Belgique, sans aucun contact avec le monde extérieur. Fatigué de lutter contre ses démons, aujourd'hui il dit ne plus supporter son attirance pour les jeunes garçons. Même s'il n'est jamais passé à l'acte. "Je vois bien que je ne sais pas fonctionner comme les autres au niveau relationnel. J'éprouve toujours de la honte, un sentiment de culpabilité (...), c'est comme si j'étais emprisonné dans mon corps et que je n'y avais pas ma place", confie Sébastien à la journaliste de France 3, Nathalie Pérez.
Grande souffrance
Sébastien vit sous camisole chimique. Après 17 ans de psychothérapie et seul, son travailliste de graphiste le sort un peu de sa torpeur. Latifa Bennari est la présidente de l'association "L'ange bleu" qui aide les pédophiles en grande souffrance. Il y a trois mois, Sébastien lui adresse un mail pour lui demander de l'aider à mourir. En réponse, elle lui propose de créer ce dessin animé de prévention et de lutte contre la pédophilie.
Sébastien dit avoir perdu l'envie de vivre depuis bien longtemps. Il intègre le programme officiel de suicide assisté. En Belgique, l'euthanasie est autorisée en cas de souffrances morales insoutenables et irréversibles. Si les psychiatres considèrent que Sébastien est dans ce cas, dans moins de 18 mois, ils pourraient accéder à sa demande.
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