13h15 le dimanche. Sous la pluie de feu, la bataille de Vauquois
Pendant les quatre ans de la Première Guerre mondiale, 14 000 hommes sont morts au cours de la bataille de Vauquois, à l'ouest de Verdun, dans la Meuse. Des survivants des deux côtés ont raconté ces 1 500 jours de combats pour la butte de Vauquois, "un musée des horreurs", selon le récit de l'un d'eux.
La bataille de Vauquois, à 25 kilomètres à l'ouest de Verdun, dans la Meuse, c’est 1 500 jours de combats et 14 000 morts, pendant quatre ans, de 1914 à 1918 ! Les premiers lance-flammes, les gaz et surtout la guerre des mines : chaque camp enfouit, de plus en plus profond, des tonnes d’explosifs sous les tranchées adverses pour les faire sauter. Et toutes ces horreurs, comme un concentré de la Grande Guerre, pour un seul et unique objectif : conquérir une butte de 80 mètres de haut offrant une position parfaite pour régler l’artillerie et contrôler l’approvisionnement de Verdun.
Parmi les survivants, André Pézard, un étudiant de 21 ans au début du premier conflit mondial. Ce jeune lieutenant notera tout dans ses cinq petits carnets… Après l’armistice, il signera le livre Nous autres à Vauquois (à commander sur le site de l'association Les Amis de Vauquois et de sa région), considéré comme l’un des témoignages les plus forts de la Première Guerre mondiale : "La butte de Vauquois est un musée des horreurs. Ici, les morts n’ont plus de valeur, il y en a trop. De même qu’on mange et qu’on dort près de ce charnier, de même on y travaille et on y rit…"
Une immense cité souterraine
Le magazine "13h15 le dimanche" (Facebook, Twitter, #13h15) diffusé sur France 2 parcourt l’immense cité souterraine qu’était Vauquois. Les pinceaux de Maël, auteur de la BD Notre mère la guerre (4 volumes chez Futuropolis) illustrent ce voyage au cœur de l'Histoire, fait de ciels d’obus et de tranchées obscures… Les plaintes du malheur, les cris de souffrance, le désastre humain, mais aussi les mots des soldats…
Romain Potocki, Maël, Cédric Baume, Eric Chevalier, Matthieu Houël donnent aussi à écouter le récit écrit par trois Allemands. Ainsi, Hermann Hoppe, bâtisseur de la salle des machines capable d’alimenter 17 kilomètres de galeries en électricité, August Schmitz, le guetteur, et Friedrich von Hüllesheim, dernier officier sur la colline et l’un des derniers survivants de cette bataille absurde.
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