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Complément d'enquête : "Juifs de France, ont-ils raison d'avoir peur ?"

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Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions

L'antisémitisme est-il de retour en France ? Les actes antisémites ont augmenté de 91% en un an. Cette émission se penche sur les inquiétudes d'une communauté.

Des slogans antisémites dans des manifestations en soutien à Gaza,  des commerces juifs saccagés, une pharmacie incendiée : bon nombre de Français juifs se sentent de nouveau menacés dans leur propre pays. De plus en plus choisissent de partir pour Israel: entre 5 et 6000 cette année.
L'antisémitisme est-il de retour en France ? Comment les agression contre les juifs sont-elles comptabilisées ? Complément d'Enquête sur une communauté inquiète.

Sarcelles après l'incendie

Le point d'orgue, les violences qui ont secoué la ville de Sarcelles en juillet. Sarcelles, avec ses 60 000 habitants venus de 180 pays, dont 15 000 juifs installés dans un quartier surnommé «la petite Jérusalem». Une cohabitation jusqu'ici harmonieuse. Une harmonie qui a volé en éclat lors des manifestations pro-Gaza avec des slogans antisémites et des commerces juifs incendiés, en écho au conflit israélo-palestinien. Des violences qui ont laissé la communauté juive sous le choc : angoissée, dévastée et sidérée. Le calme est revenu mais les rancoeurs persistent. Les habitants s'interrogent. Le modèle multiculturel, symbole de cette ville peut-il toujours exister?

Un reportage de Nathalie Sapéna et Olivier Gardette

La tentation de l'autodéfense

Mais au coeur des polémiques qui ont émaillé les heurts en lien avec le conflit israélo-palestinien, un sigle est souvent revenu : la LDJ, pour ligue de défense juive. Un groupe sans existence légale, composé d'un noyau dur de quelques dizaines de militants, a joué un rôle parfois trouble lors des violences à Paris et à Sarcelles. La LDJ, une organisation d'origine américaine, prône le retour en Israël. Qui sont réellement ses militants ? 

Une enquête de Tristan Waleckx et David Da Meda

Paris-Jérusalem, aller simple

Et les demandes à l'Alya, «la montée» en hébreu, ont explosé l'été dernier. Avec plus de 5000 départs prévus cette année, la France est devenue le premier pays d'émigration vers Israël. Pourquoi cet exil? Les échauffourées de l'été aux abords des synagogues parisiennes, les slogans anti-juifs et les drapeaux du Hamas brandis à Bastille sont dans toutes les têtes des candidats à l'Alya. Réel ou fantasmé, pour eux, le sentiment d'insécurité ne se discute pas. Mais l'Alya, entre l'école d'hébreu, la recherche d'un emploi et d'un nouvel appartement peut réserver parfois de mauvais surprises. Parrallélement, le gouvernement Netanyahou a lancé un plan d'action, pour «investir d'urgence dans la promotion de l'Alya et l'aide à l'intégration des juifs de France». D'ici 2017, il espère attirer 40 000 Français.

Un reportage de Zoé de Buissière et Hervé Pozzo

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