: Vidéo Complément d'enquête. La garantie jeunes peine à motiver les 18-25 ans
Les jeunes ont manifesté jeudi 17 mars contre le projet de loi Travail. "Complément d'enquête" donne la parole à des chômeurs de 18 à 25 ans bénéficiaires du dispositif "garantie jeunes", qui devrait être étendu. Séance de bourse à l'emploi à Chambéry et réactions plus ou moins résignées.
"Complément d'enquête" s'intéresse le 17 mars 2016 à cette jeunesse précaire qui manifeste contre le projet de loi Travail (suivez la mobilisation en direct sur Francetv info). Rola Tarsissi s'est invitée au service "garantie jeunes" de la mission locale de Chambéry. Chaque année, 300 jeunes sans emploi de 18 à 25 ans y bénéficient de ce dispositif, sur les 5 000 que la mission reçoit chaque année.
Lancée en 2013, jusque-là expérimentale, la garantie jeunes est sur le point d'être étendue. Elle concerne ceux qui ont quitté l'école, sont sans travail ni formation, et dont les revenus mensuels ne dépassent pas 524,26 euros. Elle leur permet de recevoir une allocation de 461 euros par mois, cumulable avec ces revenus, pendant une durée d'un an renouvelable, en échange de leur participation à des ateliers de recherche d'emploi.
Orientation, formation, emploi, logement, santé, mobilité, sports, loisirs, culture… le rôle d'une mission locale est d'aider les jeunes de 16 à 25 ans dans leur insertion sociale et professionnelle. A la mission locale de Chambéry, deux fois par semaine, c'est "braderie de l'emploi". Extrait.
"Manque de pêche" et même "haine" contre certains patrons
Devant une trentaine de jeunes chômeurs, les conseillers font l'article pour les rares offres dénichées dans la région : il n'y a en a que neuf ce jour-là. Ça ne se bouscule pas pour ces contrats courts de serveurs ou de maçon, ni même pour cette mission longue d'électricien avec "tickets resto, primes et plein d'avantages". Les visages s'allongent... Et un poste de secrétaire à vingt minutes de train ? A contrecœur, Suzie se décide à postuler : sa branche, les métiers du multimédia, n'offre pas les débouchés promis, et après son DUT MMI, elle n'a pas d'expérience.
Découragement, "manque de pêche", "hargne" et même "haine" contre ces "patrons qui s'en mettent plein les fouilles et ne laissent pas la place aux jeunes"… Cette nouvelle génération de chômeurs inquiète Claude Le Goff, le directeur. Mais lui a connu une époque où "du boulot, y en avait partout", où l'on pouvait se permettre d'en "quitter un le matin et en trouver un autre à 14 heures"…
Extrait de "Complément d'enquête. France : une jeunesse oubliée ?", à voir le 17 mars 2016 à 22h40 sur France 2.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.