: Vidéo Complément d'enquête : " les élus, une caste d'intouchables ? "
A l'époque de la transparence, les comptes des députés demeurent un sujet tabou. Complément d'enquête, diffusé le jeudi 16 octobre à 22h25, lève le voile sur un des secrets les mieux gardés du Palais Bourbon. Extrait.
Un député reçoit chaque mois 5 770 euros. Une enveloppe mensuelle, officiellement destinée à couvrir ses frais professionnels. Mais certains l'utilisent pour acheter, en toute légalité, un bien immobillier qui leur sert de permanence et qui leur appartient en fin de mandat. D'anciens députés, aujourd'hui ministres, sont propriétaires de ces biens acquis avec l'argent de la République. Qui contrôle l'utilisation de cet argent ? Y a-t-il des abus ? Samuel Humez et Guillaume Beaufils se sont penchés sur ces abus dans Complément d'enquête, diffusé jeudi 16 octobre à 22h25.
La France, impossible à réformer ?
Les pharmaciens, les notaires, les avocats, les huissiers font tous bloc pour qu'on ne touche pas à leurs professions dites "réglementées". Des chasses gardées qui leur assurent des revenus souvent confortables. Il en est de même pour les élus. Malgré le scandale Thévenoud, les députés ne sont pas pressés d'instaurer la transparence quand il s'agit de leur argent. François Hollande, après l'affaire Cahuzac, avait promis de mettre fin à l'opacité du patrimoine des parlementaires. Mais cette publication a soulevé un tollé parmi les élus, menés par Claude Bartolone, dénonçant le "voyeurisme" de la mesure.
La réserve parlementaire est-elle la "caisse noire " des députés?
C 'est l'une des pratiques les plus contestées de la République. Si, à la lecture des données en ligne, on peut constater qu'une part de ces "subventions" sert effectivement à des initiatives d'intérêt général. Une analyse plus poussée permet de faire de surprenantes découvertes. Dans cet extrait de leur reportage "Députés : des comptes très opaques", Samuel Humez et Guillaume Beaufils nous montrent l'utilisation de l'IRFM (l'indemnité de frais de mandat des députés). Il n'existe aucun contrôle de l'utilisation de cet argent. La réserve parlementaire est environ de 90 millions d 'euros réservés à l'usage des députés pour attribuer des subventions. Le système a longtemps été critiqué pour son opacité. C'est le "fait du prince" qui règne puisque le député qui donne l'argent décide seul et n'a de comptes à rendre à personne.
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