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Envoyé spécial du jeudi 11 décembre 2014

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Cette semaine, l'équipe d'"Envoyé spécial" vous fait découvrir trois nouveaux reportages :

- Enquête à Hayange : en mars dernier, le Front national a remporté la municipalité de Hayange, le berceau de la sidérurgie lorraine traditionnellement acquis à la gauche. 

 - Depuis novembre, le sud de la France est touché par des intempéries d'une violence extrême. Réchauffement climatique et urbanisation galopante en sont-ils responsables ?

Loin des regards, en cachette, des centaines de femmes marocaines mettent chaque jour fin à leur grossesse. Pourtant, l'avortement est interdit dans le pays. Comment s'y prennent-elles ? Quels sont les dangers ? 

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Inondations, les lendemains amers

La pilule est dure à avaler. En novembre, une nouvelle vague d’intempéries meurtrières a touché de nombreuses communes françaises. Le 30 novembre, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a décrété une procédure de classement en état de catastrophe naturelle pour l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a quant à lui promis des aides pour les agriculteurs et les viticulteurs sinistrés de la région. Mais est-ce suffisant ? Et surtout, à qui la faute ?
 
Certains pointent du doigt la thèse du réchauffement climatique. Les écologistes dénoncent l’urbanisation excessive des communes touchées et l’imperméabilisation des sols qui en résulte. Autre coupable idéal, l’Etat, accusé d’indifférence face à ces situations d’extrême urgence. Citoyens, associations, élus, on se renvoie la balle.  
 
Les journalistes d’Envoyé spécial sont allés dans le Var à la rencontre des sinistrés victimes de ces inondations meurtrières

Hayange, le FN aux affaires

Neuf mois après l’élection de onze maires Front national, les journalistes d’Envoyé spécial se sont rendus à Hayange (Moselle), une municipalité au bord de la crise de nerfs. En mars dernier, ce berceau de la sidérurgie lorraine traditionnellement acquis à la gauche a voté pour le parti "Bleu Marine". A 35 ans, Fabien Engelmann devient le nouveau maire FN. Un débutant dans le métier qui, en seulement quelques mois, n’a cessé de défrayer la chronique, accusé d’islamophobie, d’autoritarisme et de fraude.

Passé par l’extrême gauche, en 2010 il retourne sa veste et rejoint les rangs du FN. Mais depuis son arrivée à la mairie, ce jeune élu adore "faire le buzz". Ainsi, il retire le drapeau européen des mâts de l’hôtel de ville, repeint aux couleurs du drapeau français trois wagonnets de charbonnage exposés sur un rond-point, refuse de prêter une salle municipale pour un cours de danse orientale… En avril, il publie aux éditions Riposte laïque Du gauchisme au patriotisme. On y lit son obsession de "l’offensive islamique". Ses adjoints  dénoncent "un management par la terreur". Il a déjà mis à la porte trois d’entre deux. Une manière radicale de faire taire les voix dissidentes.

Mais qui est vraiment le maire de Hayange ? Un élu qui applique le programme FN à la lettre ou un électron libre dont les idées sont controversées jusque dans son propre camp ? Officiellement, Marine Le Pen lui accorde son soutien. Toutefois, derrière cette union de façade, le parti est conscient de son besoin de former des cadres à l’exercice du pouvoir pour éviter que ce scénario se reproduise. 

Maroc : les avortements clandestins

Entre 600 et 800 jeunes filles et femmes avorteraient clandestinement tous les jours dans le pays, selon les estimations de Chakib Chraibi, gynécologue depuis trente ans au CHU de Rabat. D’autres évoquent le chiffre de 1 000 interruptions de grossesse par jour. Un pays où cette pratique est punie par la loi. Pourtant, ces femmes risquent bien plus que la prison en avortant. Les conditions dans lesquelles sont effectués ces actes médicaux sont terribles. Au fil des ans, le médecin a répertorié des témoignages tous plus effrayants les uns que les autres. Col de l’utérus déchiré par l’introduction d’un objet contondant dans le vagin, intoxication due à l’absorption de produits abortifs, plaies vaginales et utilisation d’instruments souillés, la liste est longue. Ces avortements sont souvent pratiqués par les femmes elles-mêmes, au péril de leurs vies. Pour les plus fortunées, ce sera dans des cabinets privés, afin de garder l’anonymat.

Dans un pays qui interdit les relations sexuelles hors mariage et où les victimes de viol n’ont pas le droit d’avorter, les équipes d’Envoyé spécial ont poussé les portes d'une maternité,  à la rencontre de ces femmes qui se cachent pour avorter.

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