Envoyé spécial du jeudi 29 janvier 2015
"Envoyé spécial" vous propose cette semaine :
- L'école de la République en ligne de mire depuis les attentats qui ont frappé la France. Entre contestation de l'unité nationale et théorie du complot, les professeurs hésitent entre dialogue et sanction.
- La crise financière a fait sombrer la Grèce dans une spirale d'endettement provoqué par des politiques d'austérité qui pèsent lourdement sur le peuple. Aujourd'hui, un quart de la population n'a plus de sécurité sociale. Qui sont ces exclus à qui l'on refuse de se soigner ?
- "Zadistes", c'est le nouveau terme employé par les médias pour désigner ces défenseurs de la nature. Mais les projets de construction controversés sont de plus en plus nombreux. Dans l'Isère, c'est la création d'un Center Parcs sur une zone humide qui est pointée du doigt...
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Attentats : l’école en première ligne
Depuis les attentats de janvier, l'école républicaine est pointée du doigt. Dans certains établissements scolaires, la minute de silence a été bafouée, la liberté d’expression est remise en question et la théorie du complot prend de l'ampleur. Les professeurs sont-ils préparés à répondre aux questions qui dérangent ? Comment réagir face à ces quelques fausses notes qui font trembler la République ? La ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem a dévoilé le 22 janvier les mesures de la "grande mobilisation de l'école pour les valeurs de la République". Un plan destiné, notamment, à renforcer la laïcité et l'autorité des enseignants dans les établissements scolaires français.
Dialogue ou sanction ? Envoyé spécial est allé à la rencontre de ces établissements où l'on a entendu des propos dérangeants, afin de savoir comment l’école de la République gère l’après-attentats.
Grèce : quand la santé fait faillite
Une nouvelle ère politique s’ouvre en Grèce. La gauche radicale Syriza accède au pouvoir avec un programme qui s’oppose aux politiques d’austérité menées par Bruxelles. Mais en attendant les premiers actes concrets du nouveau Premier ministre Alexis Tsipras, le pays, lui, continue de payer la dette au prix fort.
Qui croire ? La population ou l’ancien gouvernement ? La ligne officielle avant la victoire de Syriza était simple : la Grèce se porte mieux. Le pays renouait même avec la croissance, grâce notamment à un "assainissement" de ses finances publiques. Des conclusions réfutées par certains économistes grecs, qui parlent de manipulation des chiffres.
Envers du décor, les coupes drastiques dans le domaine de la santé. Son budget a diminué de 40 % depuis 2007. Les Grecs vivent aujourd'hui avec une angoisse : tomber malade. Pour les chômeurs, la couverture sociale est automatiquement supprimée après un an d’inactivité. Les artisans et les petits commerçants n’ont plus les moyens de payer leurs cotisations. Le constat est frappant, un Grec sur quatre n’a plus de sécurité sociale. Une aubaine pour certains praticiens qui n’hésitent pas à faire payer le prix fort à ceux qui n’ont plus les moyens. L’OMS, Organisation mondiale pour la santé, parle d’une "menace de réintroduction" de certaines maladies telles que la malaria et le paludisme.
Face à l'effondrement du système de santé, une solidarité parallèle s'est mise en place. Des Cyclades au Péloponnèse, Envoyé spécial est allé à la rencontre des exclus de ce système et a sillonné un pays où la crise financière a balayé les certitudes et semé les germes d'une crise sanitaire.
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