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"Pièces à conviction". Maisons de retraite : les secrets d’un gros business

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Article rédigé par franceinfo
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Plus de 600 000 Français vivent dans un Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes, un Ehpad. Et le mouvement ne risque pas de ralentir avec les baby-boomers qui arrivent à l’âge de la retraite. Près du quart des Ehpad sont des entreprises privées à but lucratif : avec des tarifs allant de 2 000 à 5 000 euros par mois, dont une partie financée par de l’argent public, c’est un marché florissant qui intéresse d'importants groupes financiers.

Pour quelle qualité de soins ? Pour quel confort ? L’enquête de "Pièces à conviction" révèle la face sombre des maisons de retraite, entre restrictions budgétaires et quête de bénéfices : personnel insuffisant, sur-occupation des établissements, rationnement de la nourriture et des produits d’hygiène… Certains groupes multiplient les économies sordides et les pratiques illégales. Une pression parfois insupportable pour les soignants, et des conditions d’accueil à la limite de la maltraitance pour les résidents.

Plus rentables que les hypermarchés, les maisons de retraite sont aujourd’hui un eldorado : le marché pèse entre 25 et 30 milliards d’euros. Il faut dire que la demande est constante, voire grandissante : plus de 600 000 Français vivent dans un Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes, un Ehpad. Ils y passent en moyenne les trois dernières années de leur vie. Et le mouvement ne risque pas de ralentir avec les baby-boomers qui arrivent à l’âge de la retraite…

Près du quart des Ehpad sont des entreprises privées à but lucratif, gérées par de grands groupes. Leurs tarifs oscillent entre 2 000 et 5 000 euros par mois. Leurs publicités promettent des conditions de vie très confortables, dignes des meilleurs hôtels.

Economies sordides, pratiques illégales

L’enquête de "Pièces à conviction" révèle une tout autre réalité : personnel insuffisant, sur-occupation des établissements, rationnement de la nourriture et des produits d’hygiène… Certains groupes multiplient les économies souvent sordides et les pratiques illégales. Pourtant, ces maisons de retraite sont aussi financées par de l’argent public, mais l’Etat a le plus grand mal à contrôler ce qui se passe derrière leurs murs.

Les personnels sous pression

A Foucherans, dans le Jura, où les aides-soignantes ont mené la plus longue grève de soignants en France (117 jours), à Marseille, où les économies réalisées par une maison de retraite mettent en danger la vie des résidents, en passant par Toulouse ou la région parisienne, "Pièces à conviction" lève le voile sur les secrets d’un des business les plus profitables de France.

Une enquête de Xavier Deleu.

Ce reportage est suivi d'un débat animé par Virna Sacchi, qui reçoit Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Anne-Sophie Pelletier, aide médico-psychologique.

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