: Vidéo Pièces à conviction. Areva, de fiasco en scandale d'Etat
Pertes de 10 milliards d'euros, démantèlement, plan social, soupçons de corruption... Comment le numéro 1 mondial du nucléaire en est-il arrivé là ? Qui est responsable ? "Pièces à conviction" vous propose le 17 février une enquête sur le fiasco Areva, du naufrage à l'affaire d'Etat.
Areva dans les années 2000 : une fierté nationale, un des fleurons de l'industrie française, un fer de lance de l'image de la France... Aujourd'hui, quinze ans plus tard, l'ex-numéro 1 mondial du nucléaire est à l'agonie. Pertes de 10 milliards d'euros, plan social, soupçons de corruption... Qui est responsable ? Le 17 février 2016, "Pièces à conviction" enquête sur un naufrage qui tourne à l'affaire d'Etat.
Le désastre a commencé par la construction mal maîtrisée d'un réacteur EPR nouvelle génération en Finlande. "Quand les ouvriers découvraient un défaut de construction, leurs chefs d’équipe leur ordonnaient de verser le béton pour masquer les malfaçons, et de la boucler", révèle Juha Aromaa, un militant de Greenpeace. Dès le début, l’entreprise a sous-estimé les coûts et les difficultés techniques.
Erreurs stratégiques et soupçons de corruption
Pendant dix ans, Areva, c'est aussi une patronne ultramédiatique et politique, Anne Lauvergeon. Sur les plateaux de télévision, "Atomic Anne" défend sa stratégie pour gagner. "Elle a même convaincu l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Il a mis trois ans à se rendre compte qu’elle lui racontait des histoires. C'est pour ça qu'elle s'est fait virer [en 2011]", témoigne le député UDI Charles de Courson.
Pour les 6 000 salariés du groupe touchés par un plan social, l'histoire finit mal aussi. La justice soupçonne même des délits d'initié et opérations de corruption. Pour ce documentaire de 52 minutes, Pascal Henry a enquêté à Tchernobyl, en Finlande, en Namibie et en Afrique du Sud.
Extrait de "Pièces à conviction. Le naufrage d'Areva, une affaire d'Etat", à voir le 17 février 2016.
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