Pour Jean-François Copé, Bachar Al-Assad vient perturber le "jeu politique" français
Le député Les Républicains de Seine-et-Marne, ex-candidat à la primaire de la droite, Jean-François Copé, invité de franceinfo lundi, accuse Bachar Al-Assad de "perturber le jeu politique" français en approuvant la position de François Fillon sur la Syrie.
Jean-François Copé, député-maire de Meaux, du parti Les Républicains (LR), a commenté, lundi 9 janvier, les propos de Bachar Al-Assad, recueillis la veille par franceinfo, lors d'un premier entretien depuis la reprise totale d'Alep par son régime fin décembre. "L'interview est d'un cynisme terrible. C'est pour ça qu'elle est intéressante à étudier", a réagi lundi sur franceinfo, l'ex-candidat à la primaire de la droite.
Interrogé sur l'approbation de la position de François Fillon sur la Syrie par Bachar Al-Assad, Jean-François Copé a cherché à relativiser celle-ci. "Qui pense une seconde que François Fillon ou moi-même, avons la moindre sympathie pour Assad. Personne n'a de sympathie pour Assad" a expliqué le député-maire de Meaux. Et il a ajouté : "Ce n'est pas la première fois que tel ou tel chef d'Etat contesté par la communauté internationale vient ainsi perturber le jeu politique interne d'une démocratie". Jean-François Copé a par ailleurs indiqué : "Le sujet c'est le suivant. Nous avons hélas l'obligation de hiérarchiser nos ennemis. Le premier de nos ennemis c'est le terrorisme islamique".
#Assad soutien gênant pour #Fillon ?"Nous avons hélas l'obligation de hiérarchiser nos ennemis" déclare Copé #8h30Aphatie pic.twitter.com/G2iBPruBeh
— franceinfo (@franceinfo) 9 janvier 2017
Dans une interview accordée à franceinfo, Bachar Al-Assad a commenté les positions de François Fillon en ces termes : "Sa position sur les terroristes, quand il dit que ça reste LA priorité et que l’on ne doit pas faire ingérence dans les affaires des autres pays, cette position est la bienvenue."
Calcul en cours sur les 39 heures
François Fillon prévoit, s'il est élu président de la République, le retour
aux 39 heures de travail hebdomadaire pour les fonctionnaires. Mais il y a des divergences sur la question de savoir si ces 39 heures seront payées 39 heures ?
"Je ne suis pas le candidat. C'est François Fillon qui, lui-même, a dit et dira ce qu'il en est, de ce qu'il souhaite pour notre pays", a réagi Jean-François Copé. "Ce que j'ai compris de ce que lui disait, c'est que l'on remonte la durée du travail et que progressivement, une fois les marges de manœuvre reconquises, on puisse alors prévoir une augmentation des traitements des fonctionnaires" a-t-il ajouté.
Pour l'ex-candidat à la primaire de la droite, "c'est ce raisonnement qu'il faut tenir du point de vue économique, mais on ne peut le tenir que si parallèlement à cela, on fait un gros travail de réforme du métier de fonctionnaire. Il faut déconnecter les statuts, pas garder des statuts aussi rigides entre l’État, les collectivités locales, la sécurité sociale", a-t-il insisté avant de rappeler une de ses propositions. "Je préconise la fin de l'emploi à vie dans la fonction publique pour les nouveaux entrants."
Le rapprochement avec François Fillon
Jean-François Copé a confirmé vouloir la victoire de François Fillon à la présidentielle de 2017. "On va se mobiliser à fond pour l'emporter. Je vais y participer très activement, je vais même m'engager à fond, je le lui ai dit. C'était bien qu'on se parle, parce que ce qui nous rassemble désormais est infiniment supérieur à ce qui a pu nous diviser avant" a-t-il-précisé.
#Presidentielle2017 Souhaitez-vous la victoire de François Fillon ? "Oui" répond Jean-François Copé, qui affirme qu'il va "s'engager à fond" pic.twitter.com/VTJITPVAqQ
— franceinfo (@franceinfo) 9 janvier 2017
Le programme de François Fillon convient en très grande partie au député-maire de Meaux. Toutefois, parmi les points de divergence, la question de l'insécurité se pose. "Je suis partisan d’un tournant sécuritaire. Pour ça, il faut des moyens. Je dis que la vulnérabilité de notre pays en matière de sécurité exige des embauches massives de policiers, de gendarmes, de magistrats, de gardiens de prison." Jean-François Copé précise que "pour le reste, sur le plan économique", François Fillon et lui, sont "proches sur de nombreux sujets".
Regardez l'intégralité de l'entretien de Jean-François Copé sur franceinfo le lundi 9 janvier
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