Révélations du "Canard enchaîné" : Luc Carvounas juge que Richard Ferrand a commis "une faute"
Le porte-parole du PS pour les législatives, invité jeudi de franceinfo, a estimé que le ministre de la Cohésion des territoires avait commis "une faute" en 2011, "en laissant faire sa femme" dans l'affaire immobilière révélée par le "Canard enchaîné".
Le sénateur-maire PS d'Alfortville, invité jeudi 25 mai de franceinfo, a estimé que Richard Ferrand avait commis "une faute", dans l'affaire immobilière et familiale révélée mercredi par le Canard enchaîné. Luc Carvounas s'est aussi étonné du silence du ministre de la Justice, François Bayrou, sur ce "premier couac", dit-il, dans le gouvernement. Le porte-parole du Parti socialiste pour les législatives n'a pas apprécié les premières réactions de Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires.
Emploi de son fils : "M. Ferrand a traité cela avec beaucoup de légèreté", estime Luc Carvounas #8h30Aphatie pic.twitter.com/qfl74DAptn
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"Ce qui m'intéresse, comme parlementaire de gauche et je voterai la première loi sur la moralisation de la vie publique, c'est de savoir ce que pense le Garde des sceaux, François Bayrou, qui est en train de plancher et d'écrire une loi. Quelle est son appréciation sur l'échelle des valeurs ? Je n'entends rien", a déclaré Luc Carvounas, en campagne pour les législatives dans le Val-de-Marne. "S'il n'y pas la réaction à la hauteur des enjeux qui sont censés être les nôtres dans ce texte, alors cela veut dire que nous sommes sur du cynisme, des mensonges, de l'hypocrisie et des coups de communication", a-t-il ajouté.
Affaire Ferrand : "que pense le garde des Sceaux ?" demande L. Carvounas, qui craint "cynisme, mensonge, hypocrisie, coups de communication" pic.twitter.com/M0tufQp2XU
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"Je pense qu'il y a une faute de la part de Monsieur Ferrand qui a laissé faire sa femme vis à vis de cette affaire", a estimé Luc Carvounas, qui engage à vérifier si'il n'y a pas d'argent public dans ce dossier immobilier.
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Des "garde-fous" de gauche à l'Assemblée
Appelé à préciser les ambitions du PS pour les législatives, Luc Carvounas a déclaré que l'objectif était que "des hommes et des femmes de gauche socialistes puissent être un peu les garde-fous de ce qui nous est annoncé dans ce quinquennat". Le sénateur-maire PS d'Alfortville a estimé qu'il y a "besoin de gauche à l'Assemblée nationale et d'un débat". "Je ne redoute pas le pire, mais pense qu'il va y avoir des déçus, y compris dans l'électorat naturellement socialiste qui a voté pour Emmanuel Macron. Il y a des choses qu'on ne peut pas accepter. Je ne peux pas accepter de franchir le Rubicon sur l'augmentation de la CSG qui va pénaliser le pouvoir d'achat des retraités ou le Code du travail réformé par ordonnance", a précisé Luc Carvounas. "C'est une politique de droite qui va s'appliquer dans notre pays. Ce n'est pas insultant de le dire (...) Il faudra bien qu'il y ait des gens de gauche pour préserver nos acquis sociaux", a-t-il ajouté.
Interrogé sur la prolongation de l'état d'urgence souhaitée par Emmanuel Macron, Luc Carvounas aurait souhaité que le Premier ministre "consulte les grands partis traditionnels". "Il aurait été sain et démocratique, face à la verticalité du pouvoir, qu'Edouard Philippe consulte les grands partis politiques de ce pays", a déclaré le sénateur PS, précisant qu'il votera la prolongation jusqu'en novembre.
Manuel Valls a "le même parcours" qu'Éric Besson
Interrogé sur les ralliements pressentis ou actés à la majorité présidentielle, Luc Carvounas, a comparé Manuel Valls à Éric Besson, qui avait accepté en 2007 d'entrer au gouvernement sur demande de Nicolas Sarkozy. "Dans le passé, il y a eu Eric Besson et Jean-Marie Bockel qui ont soutenu une politique de droite. Manuel Valls a le même parcours politique aujourd'hui", a lancé le candidat PS aux législatives dans le Val-de-Marne. "Je suis là pour vous le dire franchement, j'ai un désaccord politique profond avec Manuel Valls, tout en ayant du respect et de l'amitié pour lui", a précisé Luc Carvounas.
Pour Luc Carvounas, Manuel Valls fait comme Eric Besson, député PS qui avait rejoint le gouvernement de Nicolas Sarkozy #8h30Aphatie pic.twitter.com/fKmXPhbVKK
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"Quand l'ancien Premier ministre de François Hollande soutient le nouveau président de la République mais surtout le chef de la majorité Edouard Philippe, qui a voté contre toutes les lois pendant cinq ans présentées par Manuel Valls, il y a juste un problème de cohérence", a-t-il poursuivi. Le porte-parole du PS pour les législatives regrette cependant le traitement "non bienveillant" qui a été réservé à l'ancien Premier ministre, même si La République en marche (LREM) n'a pas investi de candidat face à lui dans l'Essonne. "Ils ont été sur la retenue mais avec une pince à linge pour se boucher le nez. Je trouve que tout cela n'est pas à la hauteur des enjeux", a regretté Luc Carvounas.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Luc Carvounas sur franceinfo le jeudi 25 mai 2017.
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