Cet article date de plus de sept ans.

Suppression de postes de fonctionnaires : un point que Fillon "ne doit pas changer du tout", estime Éric Woerth

Éric Woerth, député Les Républicains, était l'invité de franceinfo vendredi. En charge du programme de François Fillon en vue de l'élection présidentielle 2017, il est revenu sur le projet de son candidat.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Eric Woerth sur franceinfo le 6 janvier 2017
  (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Invité de franceinfo vendredi 6 janvier, Éric Woerth, député Les Républicains et en charge du programme de François Fillon en vue de l'élection présidentielle de 2017, a estimé qu'il pouvait "y avoir des différences" entre "le projet pour la primaire" et celui "pour la présidentielle". S'il reconnaît que son candidat n'avait "probablement pas la bonne grille de lecture" sur la Sécurité sociale, il appelle à maintenir le cap sur la suppression des postes de fonctionnaires.

Fonctionnaires : maintenir le cap

Alors que François Fillon est fortement critiqué sur son projet de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires, Éric Woerth a estimé que ce point du programme "ne doit pas changer". "Cela ne doit pas changer du tout", a-t-il même insisté : "On va augmenter le temps de travail de la fonction publique à 39 heures. Il y aura une augmentation des salaires et des traitements des fonctionnaires", mais "cela ne peut pas être 39 heures payées 39 heures. Il faut l'assumer".

"Il y a une négociation à avoir sur le temps de travail à 39 heures, a précisé le député de l'Oise, en évoquant "des compensations salariales en termes de carrière et de conditions de travail".

A ceux qui juge le programme de François Fillon trop brutal, Éric Woerth répond : "Ce n'est pas brutal de vouloir faire gagner la France, c'est extraordinairement nécessaire." Et d'ajouter : "François Fillon est un candidat réformiste et réformateur, parce qu'il pense que la société française ne peut rester la société française que si elle se transforme et se réforme."

Santé : un cap d'ici "fin janvier-début février"

Éric Woerth a estimé que François Fillon n'avait "probablement pas la bonne grille de lecture", quand il a proposé pendant la campagne pour la primaire de la droite que la Sécurité sociale se concentre sur les "gros risques" de santé et que les "petits risques" soient pris en charge par les assurances complémentaires. Mais "François Fillon a eu raison de lancer ce débat et de dire que la santé doit être un des sujets prioritaires de la campagne", a ajouté le député de l'Oise. 

Éric Woerth a annoncé la poursuite "la semaine prochaine de toute une série de consultations, qui avait déjà eu lieu en partie pendant la primaire", afin de "permettre à chacun de s'exprimer : les acteurs de la santé, les industriels de la pharmacie, les syndicats de médecins, des infirmières""Fin janvier, début février" François Fillon "redonnera le cap sur les questions de la santé", a-t-il précisé.

Pour être protégée, la Sécurité sociale doit être réformée

Éric Woerth

à franceinfo

Fillon, "laïc comme nous tous"

Éric Woerth a répondu aux critiques contre François Fillon, qui s'est dit "gaulliste" et "chrétien" mardi soir sur TF1 : "Il a raison et il a le droit de le faire. On a le droit d'être d'accord ou pas d'accord. Il est gaulliste, personne ne peut le contester. Et il est aussi laïc, comme tout le monde et comme nous tous", a-t-il expliqué. Le député de l'Oise a balayé les accusations de maladresse contre son candidat : "François Fillon ne mène pas une campagne comme les autres" et "il a une pudeur extrêmement importante".

Visionnez l'intégralité de l'interview d'Éric Woerth


Pour Éric Woerth, « ce n’est pas brutal de... par franceinfo

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.