Expliquez-nous ... le financement des campagnes présidentielles
Une campagne électorale présidentielle est financée par deux biais, public et privé.
Pour organiser le financement public, pas moins de six lois organiques ont été votée depuis 1962. Des lois votées notamment en 1988, 90 et 95 qui sont le résultat direct de plusieurs scandales politico-financiers, aussi bien à droite qu'à gauche.
Financement public
Soyons clair, on ne parle pas ici du financement des partis politiques, mais de la campagne présidentielle d'un candidat, qui est financièrement responsable.
Il se fait aider par un mandataire financier qui tient un compte de campagne, avec les recettes et les dépenses. Il faut ouvrir aussi un compte bancaire unique qui permettra de suivre toutes les opérations.
Si le candidat obtient au moins 5% des suffrages, l'Etat prend en charge la moitié de ses dépenses.
Plafond de dépenses
Si le candidat dépasse le plafond de dépenses, ça fait très mal avec un double effet. Il perd tout le remboursement de l'Etat et il paie une pénalité. C'est que qui est arrivé à Nicolas Sarkozy en 2012.
Pour cette élection-là, le plafond était fixé à 16,8 millions d'euros pour les candidats au premier tour et 22,5 millions pour les candidats au second tour.
Tout cela est vérifié par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. C’est auprès d'elle que les candidats doivent déposer leur compte de campagne.
Financement privé
Les personnes privées peuvent donner jusqu'à 4.600 euros. Dès qu'on dépasse 150 euros de don, cela ne peut plus se faire en espèce. Les entreprises privées et les associations ne peuvent pas financer les campagnes présidentielles. Cela dit, les partis politiques peuvent faire des dons aux candidats.
Enfin, un candidat peut alimenter son compte de campagne avec son propre argent, sans limitation. Il peut faire un emprunt à la banque pour cela.
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