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François Hommeril (CFE-CGC) : "Les droits des salariés doivent être préservés, pas précarisés"

François Hommeril, président du syndicat de l'encadrement CFE-CGC, était l'invité de Jean Leymarie, lundi soir, pour évoquer le programme d'Emmanuel Macron.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
François Hommeril, président du syndicat de l'encadrement CFE-CGC, sur franceinfo, le 15 mai 2017. (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

"J'attends qu'Emmanuel Macron nous dise très précisément quels sont les sujets qui vont être ouverts, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", a réagi, lundi 15 mai sur franceinfo, François Hommeril, président confédéral de la CFE-CGC, à propos de la future réforme du travail prévue cet été par Emmanuel Macron.

franceinfo : Vous retrouvez-vous dans le programme d'Emmanuel Macron ?

François Hommeril : Le programme est quand même assez peu détaillé. Il s'agit de réformer le code du travail. Emmanuel Macron a dit lors de son discours d'investiture "libérer le travail". Je pose la question : "Libérer de quoi ? De quoi s'agit-il exactement ?" Il y a dans la loi El Khomri des conditions qui rendent favorable l'ingérence du rapport de forces économiques à l'intérieur de l'entreprise, contre le rapport de forces social. On a considéré qu'elles pouvaient créer à installer du moins-disant social. On s'opposera à toute idée qui ne va pas dans le sens de l'intérêt pour l'ensemble du pays et l'intérêt des entreprises. J'attends qu'il nous dise très précisément quels sont les sujets qui vont être ouverts, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Faut-il une nouvelle réforme du travail dès cet été ?

Il faut dire deux choses sur les accords d'entreprise. D'abord, ils existent. La négociation sociale dans l'entreprise est très vivante, il y en a eu 36 000 l'année dernière. Le chiffre est constant, en légère augmentation, et la plupart des organisations syndicales s'y associent. Après, vous parliez des indemnités aux prud'hommes. Nous, nous sommes radicalement contre le plafonnement des indemnités. Il faut de toute façon un motif pour licencier les gens. Il n'y a pas lieu de créer des plafonnements des indemnités. Nous avons de bonnes idées sur ce qui aiderait les entreprises. Il faut s'attaquer à la cause. Les indemnités ne sont qu'une conséquence d'un désordre à l'intérieur de l'entreprise.

Sur quoi êtes-vous prêt à discuter avec Emmanuel Macron et le gouvernement ?

Sur la question de la simplification par exemple. Il y a plusieurs initiatives qui ont été prises ces derniers temps pour donner au code du travail une forme plus simple et plus accessible. Cette simplification doit être examinée dans un sens où les droits des salariés seraient préservés et non pas précarisés. On crée des exemptions qui créent la complexité du droit du travail. C'est ce qu'on a fait depuis vingt ans ! S'il y a une urgence, c'est de ne pas faire les mêmes erreurs que par le passé.

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