Le vrai du faux. Les "fake news" font campagne
Pendant toute la campagne présidentielle, les fausses informations ont circulé sur les deux finalistes. Tour d'horizon.
Elles sont venues polluer la campagne présidentielle, les fausses informations peuvent se transformer en danger pour un candidat.
Les mains sales des ouvriers
Example avec Emmanuel Macron, confronté directement aux conséquences de cette fausse information, pendant sa rencontre avec les salariés de Whirlpool, à Amiens, la semaine dernière.
Tout part d'un article du site parodique le Gorafi, en juin 2016, article qui faisait dire au candidat En Marche : "Je ne suis pas méprisant… mais c’est plus fort que moi, quand je serre la main d’un pauvre, je me sens sale pour toute la journée." Un article partagé plus de 600.000 fois en un an et qui a réussi, on le voit, à tromper beaucoup de monde.
La campagne de Macron financée par l'Arabie Saoudite
Un site internet, une version détournée du site du quotidien belge Le Soir affirme que la campagne d'Emmanuel Macron était financé à 30% par l'Arabie saoudite. La nièce de Marine Le Pen est tombée dans le panneau, relayant cette fausse info sur son compte Twitter, avant d'effacer rapidement son tweet.
Faire payer un loyer aux propriétaires
Une rumeur selon laquelle Emmanuel Macron voudrait faire payer un "loyer" aux propriétaires de biens immobiliers est apparue fin février sur un site internet mais Emmanuel Macron a démenti l’avoir retenue ou même envisagé.
Marine Le Pen, candidate officielle de Moscou
Marine Le Pen officiellement soutenue par Moscou. C'est ce qu'a semblé dire ce tweet du site d'informations russe "Lifenews" : "Moscou va aider Le Pen à gagner les élections", peut-on lire. Aussitôt, la rumeur selon laquelle le Kremlin apporte un soutien officiel à la candidate FN s'est propagée.
Mais le tweet a rapidement été effacé et renvoyait vers une tribune écrite par un politologue, titrée : "Le Pen n'a peur de personne". Pas vraiment la même chose...
La vie privée des candidats
Marine Le Pen aurait eu une aventure avec Brigitte Bardot, dans les années 90 ! Fausse information du site satirique Nordpresse, daté de 2015 qui a été republié ces derniers jours.
Et puis on a eu aussi "Emmanuel Macron homosexuel" qui entretenait une relation avec notre PDG, Mathieu Gallet. Emmanuel Macron qui a évoqué cette fausse info, lors d'un rassemblement En Marche, en février dernier.
Emmanuel Macron utilise l'humour, mais tout de même, il parle de cette fausse info, c'est la preuve que ces fake news peuvent être un danger et qu'un candidat à la présidentielle ne peut pas prendre le risque de la voir gonfler et éclater, comme à l'usine Whirlpool d'Amiens.
Des politiques qui utilisent aussi les "fake news"
Plusieurs candidats ou leurs équipes, ont brandi cette appellation "fake news" pour qualifier des infos sorties dans les médias, des infos souvent justes et vérifiées d'ailleurs. C'est le cas de Marine Le Pen, je n'ai en revanche pas trouvé d'exemple pour Emmanuel Macron.
L'objectif est clair : décrédibiliser les médias. Technique évidemment emprunté à Donald Trump, le président américain qui tweete "fake News" à peu près 30 fois par jour.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.