Plus d'accidents chez les cyclistes en ville ?
Vrai et faux.
L'an dernier, le nombre de morts sur les routes a légèrement augmenté sur un an. Et c'est bien chez les cyclistes et les piétons que cette hausse est la plus impresionnante : +8% en 2014 sur un an pour les cyclos et +7% chez les piétons. C'est beaucoup plus que les motos (-1%) et les voitures (+3%), d'après les chiffres de la Sécurité routière. Et la tendance est la même sur les premiers mois de 2015, confirmant la hausse des cinq dernières années.
Plus d'accidents mortels chez les cyclistes à la campagne
Ceci dit, il faut quand même relativiser. Sur les 3.384 victimes de la route comptabilisées l'an dernier par la Sécurité routière, on compte 159 cyclistes. C'est certes 12 de plus sur un an, mais les automobilistes représentent toujours près de la moitié de l'ensemble des victimes (1.663). Les motards arrivent ensuite avec 625 tués en 2014.
Pierre Chasseray dit aussi que les cyclistes sont "plus touchés en ville". C'est effectivement dans les agglomérations qu'il y a le plus d'accidents impliquant des vélos. 7 blessés sur 10 chez les cyclistes ont été renversés dans une agglomération. Ce que la Sécurité routière explique notamment par l'augmentation du nombre d'utilisateurs du vélo en ville.
Par contre, quand on regarde maintenant les accidents mortels, ils ont surtout lieu en rase campagne, comme le montre cette carte réalisée par terraeco l'an dernier.
Facteurs de risques
Sur la présence de "téléphones avec des casques" chez les cyclistes, peu d'éléments permettent de vérifier cette information. "40% des accidents mortels ont lieu en ville. Ils sont très majoritairement liés à des heurts avec des véhicules à gros gabarit. La présence d'écouteurs chez le cycliste tué est avérée dans quelques cas, mais la présence de distracteurs chez le conducteur du PL ou de VL est également vérifiée ", précise Dominique Lebrun, coordonnateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo.
D'après la Sécurité routière, le téléphone en voiture multiplie par trois le risque d'accident et est responsable d'un accident corporel sur 10. Mais l'utilisation du téléphone portable à vélo n'est pas mentionnée par la Prévention routière dans les principaux facteurs d'accidents chez les cyclistes. On y trouve : le non respect des feux et des stops y compris chez les motorisés, l'absence de distance de sécurité par les voitures, le manque d'éclairage sur les vélos ou encore les angles morts chez les poids lourds ou les bus.
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