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Micro européen. Élections en Autriche : un grand changement en perspective

Dimanche 15 octobre, les électeurs autrichiens renouvellent les 183 sièges de leur Parlement. Le changement sera-t-il celui annoncé par les sondages ?

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Sebastian Kurz, 31 ans, candidat du parti conservateur autrichien (ÖVP), à Graz, en Autriche, le 4 septembre 2017. (JOE KLAMAR / AFP)

Les électeurs autrichiens renouvellent demain dimanche 15 octobre, les 183 sièges de leur Parlement. Danny Leder, correspondant du journal autrichien Kurier et Romy Strassenburg, journaliste allemande freelance, auteur de documentaires sur Arte, consacrés à la montée de l'extrême droite en Europe et à la crise des réfugiés, analysent les derniers sondages et le changement annoncé.

Le parti conservateur ÖVP recueillerait 30% des suffrages

Selon les dernières intentions de vote, le parti conservateur ÖVP recueillerait 30% des voix, devant le parti national populiste FPÖ (27%) et les sociaux-démocrates du SPÖ (25%). Dans un pays où les législatives se font à la proportionnelle, il faudra de nouveau une coalition pour constituer un gouvernement.

Dans la campagne électorale de ces dernières semaines, l'enjeu central a été "l'attitude face à l'immigration et notamment face à l'immigration musulmane", explique Danny Leder, dans un pays qui a "un des pourcentages de musulmans les plus importants en Europe", en proportion de la population.

Le favori est Sebastian Kurz, chef du parti ÖVP, 31 ans

Sebastien Kurz vient d'avoir 31 ans, et détient depuis 2013 le portefeuille de ministre des Affaires étrangères. Un personnage "assez exceptionnel qui fascine en Allemagne", selon Romy Strassenburg. Il est donné comme le futur chancelier autrichien et dans sa méthode, s'il est comparé à Emmanuel Macron. Il est "nettement plus à droite". Son attitude est dure vis-à-vis des migrations, il avait notamment lancé une initiative pour fermer la route des Balkans par laquelle en 2015, les migrants et réfugiés ont remonté du sud vers l'Allemagne et le nord de l'Europe.

S'il remporte l'élection de dimanche, Sebastian Kurz devrait former une coalition avec la droite du FPÖ. Cela aura-t-il des conséquences sur l'Europe ? Il pourrait y avoir un rapprochement avec la Hongrie et la Pologne, qui rejettent la politique de répartition des réfugiés entre les pays de l'UE. 

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