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Nouveau monde. Samsung détaille les problèmes de batterie du Galaxy Note 7

C’est la fin d’un mystère qui a agité le milieu des technologies ces derniers mois. Le géant coréen Samsung a dévoilé cette nuit les raisons exactes qui ont conduit aux explosions du tristement célèbre Galaxy Note 7.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Koh Dong-Jin, le patron de la division mobile de Samsung Electronics, lors de sa conférence de presse, le 23 janvier 2017 à Séoul. (YONHAP / YONHAP)

Il aura fallu presque six mois, 700 ingénieurs et plusieurs instituts de recherche pour arriver à ces conclusions. Koh Dong-Jin, le patron de la division mobile de Samsung Electronics, s’est platement excusé lundi 23 janvier lors d’une conférence de presse à Séoul. On sait enfin pourquoi des dizaines de Galaxy Note 7 sont entrés en auto-combustion, dans plusieurs pays du monde, entre septembre et octobre 2016, occasionnant près de cinq milliards de dollars de pertes pour Samsung.

Une batterie trop grosse

Samsung affirme avoir testé 30 000 batteries. Il en ressort que celles-ci étaient trop grosses pour un smartphone aussi fin (7,9 mm). Du coup, en rentrant de force, la batterie se serait plié dans l’angle du smartphone, entrainant un contact entre l’anode et la cathode à l’intérieur du composant. Ce qui évidemment ne doit jamais se produire. Ce problème s’est posé sur une première série de batterie fabriquées par une filiale de Samsung, SDI. Après les premiers incidents, une seconde entreprise, ATL, a été chargée de fabriquer de nouvelles batteries. Mais apparemment – et ça c’est grave – la direction de Samsung a mis une telle pression sur cette entreprise (délais, coûts…) que celle-ci a fait n’importe quoi et sorti des batteries de mauvaise qualité qui ont continué à exploser.

Des Galaxy Note 7 encore dans la nature

Il est impératif pour Samsung de ne pas renouveler cet accident industriel avec le futur Galaxy S8 qui doit être annoncé cette année, probablement au mois d'avril. Au total, 2,5 millions de smartphones ont été rappelés, soit la quasi-totalité. Mais pas 100%. Il y en a encore quelques-uns dans la nature. Le constructeur a diffusé une mise à jour logicielle qui limite la recharge afin de prévenir les risques d’explosions. Mais il resterait quelques irréductibles irresponsables qui refuseraient de faire la mise à jour et disposeraient donc toujours de Galaxy Note 7 potentiellement dangereux.

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