T'as vu l'info ? Au revoir Fabienne !
C'est la dernière matinale de Fabienne Sintès sur franceinfo, vendredi. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.
Je suis furieux et c’est normal. Je dois expliquer à nos auditeurs ce qui se passe en coulisse de cette matinale Je subis depuis plusieurs jours des pressions intenses de la direction et des rédacteurs en chef pour que l’info du jour de ce T’as vu l’info ? soit votre dernière matinale, vendredi 14 juillet, et votre départ pour rejoindre, à la rentrée, le 18-20 de France Inter et Le Téléphone Sonne. Je fais l’objet de menaces, même, mais je ne cèderai pas. C’est simple, je ne supporte pas ces chroniqueurs et ces journalistes qui, le dernier jour, rendent un hommage aussi sirupeux qu’hypocrite à un confrère qui s’en va. Surtout que vous partez juste à l’étage du dessus Fabienne ! Tu parles d’un départ. Un étage ! Alors qu’à Inter ils sont déjà si nombreux à avoir continué le long de la Seine pour aller à Europe 1 ! Quelle fainéante ! Alors bien sûr, j’ai vu ces jours-ci se succéder les départs arrosés de larmes de Patrick Cohen, de William Leymergie, de David Pujadas, de Thomas Sotto.
Non, je ne parlerai pas de votre départ
Je ne supporte pas ces pots de départ à ciel ouvert. Donc, désolé Fabienne, en dépit des ordres que j’ai eu, je ne ferai absolument aucune concession à mon éthique ! Je vais même faire le contraire et dire la vérité à ceux sans qui nous n’existerions pas : nos auditeurs. Depuis trois ans que je travaille avec vous, c’est un enfer. Surtout cette saison, où vous m’avez forcé chaque matin, en employant les moyens les plus déloyaux, à vous apporter du café, dès 7 heures du matin. Le pire, c’est que je ne peux même pas me réjouir de votre départ à France Inter, parce que je sais déjà que la saison prochaine, la matinale sera encore plus difficile pour moi.
Puisqu’il faudra que je me démène pour trouver chaque matin une entrecôte, des fruits de mer et des tartines beurrées à celui qui va vous succéder à la tête de cette belle matinale, le gargantuesque Bruce Toussaint.
Non, je ne cèderai pas. Ne comptez pas sur moi pour gâcher deux minutes d’antenne à vous cirer les santiags. Je n’ai consenti qu’à un petit écart avec ma déontologie, comme cette chronique s’achève toujours en musique et que je sais combien vous aimez Véronique Sanson, n’écoutant que mon courage j’ai décidé de vous passer ça :
Le dicton du jour
En cette fête nationale, je ne pouvais en aucun cas, Fabienne, vous rendre un hommage lacrymal et banal.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.