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Tout est politique. "Paradise papers" : "Les Etats ont des intérêts très divergents", estime Émilie Cariou, députée LREM

Le députée La République en marche de la 2e circonscription de la Meuse et vice-présidente de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, Émilie Cariou, était l'invitée de Tout est politique, lundi sur franceinfo. Elle est revenue sur les "Paradise papers".

Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La députée LREM de la 2e circonscription de la Meuse et vice-présidente de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Emilie Cariou, était l'invité de Tout est politique, lundi 6 novembre sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Émilie Cariou, députée La République en marche de la 2e circonscription de la Meuse et vice-présidente de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, était l'invitée de Tout est politique, lundi 6 novembre sur franceinfo. Elle est notamment revenue sur les "Paradise papers", révélations sur l'évasion et l'optimisation fiscales de nombreuses entreprises et personnalités du monde entier.

"Les actions ne pourront être que multiformes"

L'affaire a été révélée dimanche par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), dont la cellule investigation de Radio France et l'émission Cash investigation de France 2 font partie. Émilie Cariou estime qu'il n'y a pas d'action unique à mener pour venir à bout de l'optimisation fiscale.

Il y a une multitude de sujets à traiter

Émilie Cariou, vice-présidente de la commission des Finances de l'Assemblée nationale

à franceinfo

Face à l'ampleur de l'évasion et de l'optimisation fiscales révélées par les "Paradise papers", "les actions ne pourront être que multiformes", estime Émilie Cariou. Elle concède qu'il y a eu des avancées : "On a déjà adopté des textes au niveau européen sur la transparence, pour savoir exactement où vont les flux, mais ça ne suffit pas."

La France, "moteur" dans la lutte contre la fraude

D'après Émilie Cariou, le principal frein à une régulation de l'évasion fiscale est le manque de coopération entre les différents Etats, notamment européens. "La France est moteur dans la lutte contre la fraude fiscale et l'évasion fiscale. Tous les textes aujourd'hui qui sont négociés au niveau de l'OCDE et de l'Union européenne sont poussés très fortement par la France mais on est dans une Europe à 28 donc on essaie d'avancer à 28 sur ces sujets-là." L'un des problèmes rencontrés au sein de l'UE est notamment celui de l'unanimité pour certaines décisions "mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut rien faire", précise-t-elle. 

Le problème de la coopération entre Etats ne se limite d'ailleurs pas à l'Union européenne. "Les Etats ont des intérêts très divergents aujourd'hui à l'OCDE", affirme Émilie Cariou. "On l'a bien vu, à un moment donné, on a bien avancé dans les annéess 2012-2013 et, tout d'un coup, les USA ont complètement stoppé l'avancée des négociations." Selon elle, c'est notamment parce que les États-Unis basent leur économie, notamment numérique, sur l'optimisation fiscale. "Il y a donc des rapports de forces, ce n'est pas facile mais on avance." 

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