Les machines agricoles se mettent au vert
La première place en haut du podium a été remportée par John Deere,avec son semoir de précision à grande vitesse... Bon,dit comme ça, ça ne fait pas réver, mais il y a beaucoup d’intelligence, nous explique Etienne Vicario directeur du marketing.
"Notre système permet de semer à grande vitesse : on double la vitesse à qualité égale, soit 20 km/h au 10. Il permet également de de faire varier la densité de semis manuellement ou automatiquement, chaque graine est comptabilisée ainsi que d’autres paramètres transmis en temps réel. Tout ceci permet de travailler rapidement dans les bonnes fenètres méteo et donne un cartographie de la qualité du semis".
John Deere a été également nominé pour son système d’attelage automatique : c’est un peu comme "l’accostage de la station orbitale" : il suffit de placer le tracteur à 10 m de l’outil de travail et il recule et se connecte automatique. Tout ceci allège la pénibilité et augmente la sécurité.
A propos d’aviation, on parle beaucoup de drones en ce moment. ils ne survolent pas que Paris mais aussi les cultures ! Les nouveaux agriculteurs pilotent aussi les drones. On les utilise notamment pour choisir le meilleur moment pour les vendanges, ou encore pour analyser les cultures ou l’état des sols par télédetection jusqu’alors fournie par les satellites. Ces drones agricoles peuvent d’ailleurs voler tout seuls, et c’est à la portée des petits exploitants comme nous l’explique Stephane maladri.
"Une fois que le drone a terminé son vol pré programmé sur son ordinateur de bord, il revient tout seul au bercail avec sa moisson de données : cela coute moins cher qu’une observation visuelle, ou par satellite et nous permet de doser nos engrais et nos intrants en temps réel …Des drones écologique en quelque sorte !"
Et puisqu’on parle drones, on pouvait voir au salon des drones aquatique,s pour mesurer la pollution des étangs ou des cours d’eau , mais aussi des drônes terrestres, c’est ma séquence insolite de cette semaine Il s’agit d’un robot agro écologique qui entretient en totale autonomie les cultures. Electrique, il coupe les mauvaises herbes sous la racine, au lieu d’utiliser des produits chimiques mais surtout collecte les données, un véritable compagnon pour Charles Adenot de la société Carre qui nous explique que ce système est très respectueux de l’environnement : silencieux, sans émission polluante, peut être chargé à la ferme avec un changement rapide de batteries. Son autonomie est actuellement de 4 heures mais cela devrait doubler d’ici peu.
"On a voulu mettre à la disposition de l’agriculteur des bras qui travaillent le sol, coupent les mauvaises herbes -bien qu’il n’ait pas de mauvaises herbes !-, et des yeux avec des caméras , un guidage laser et GPS, et un ensemble de capteurs qui analysent l’état de la plante, l’hygrométrie, la température de l’air et du sol…Tout ceci contribue à limiter la pulvérisation de produits chimiques. Tout ceci vérifiable depuis sa tablette ou son smartphone".
Les bineuses sont très sollicitées, compte tenu du marché bio, en progression, qui doivent garantir la non utilisation d’intrants chimiques, ainsi la société française RAZOL, propose elle, une bineuse qui travaille au centimètre près. « L’agrogéovisio » bénéficie d’un recuil de données qui enregistre en permanence, la position et la taille de chaque plant dans une base de données datée. Patrick LEZER nous explique que cela permet d’effectuer un suivi de la vivacité des plants, de cartographier et et zoner automatiquement les parcelles tout en effectuant les travaux de binage et d’aération des sols.
Le marché des machines agricoles en France représente un marché de six milliards d’euros et 55.000 emplois directs, mais il faut regarder le monde : les propriétaires de tracteurs ne sont que 30 millions, face aux 300 millions d’agriculteurs qui travaillent en traction animale et plus d’un milliard qui travaillent la terre à la main. Et pour ces derniers, il faut que nos industriels puissent offrir des matériels adaptés, car la mécanisation chère et à outrance n’est pas toujours adaptée Philippe Lost agroéconomiste spécialiste de l’Afrique nous explique qu’il a vu nombre de paysans qui lui disaient : "lorsque j’achète un bœuf, je le revends le double au bout de quelques années, alors qu’avec un tracteur…il ne me reste plus que des dettes". Il faut dire que le marché n’est pas suffisamment organisé pour de l’agriculture intensive, et encore moins pour les petites parcelles comme c’est souvent le cas dans ces pays.
Le coup de coeur de Gérard Feldzer : Tractor Girl
Je vais terminer comme toutes les semaines par un coup de cœur, pas vraiment écolo, mais une belle histoire d'amour entre un tracteur et une jeune femme. Cette jeune femme hollandaise du nom de Manon Ossevoort, avait parcouru, seule avec son chien, 38.000 km en tracteur, qui l’a emmenée jusqu’au Cap de Bonne Espérance. Elle avait envie de terminer son périple en allant encore plus loin…en Antartique !
Ce tracteur un Massey Fergusson, a été fabriqué en France à Beauvais, il a été spécialement équipé pour qu’elle puisse atteindre le pole sud.
Plus de 5000 km aller retour à 10km/h, avec des température descendants à moins 60 degrés, faut vraiment aimer çà ! Cela prouve au moins la solidité des tracteurs et justifie le surnom de cette jeune femme : la Tractor Girl !
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.