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Cette infographie vous montre où il est possible de toucher les gens

Des scientifiques ont créé une "carte du corps" qui révèle les zones sur lesquelles nous tolérons, ou non, un contact physique, et par qui (amis, parents, étrangers, etc.).

Article rédigé par franceinfo
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  (PROCEEDINGS OF THE NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES IN AMERICA)

Que faire quand on rencontre un étranger pour la première fois ? Une poignée de mains, une bise, une tape dans le dos... De peur d'offenser son interlocuteur, le dilemme est fréquent. Des scientifiques ont créé une "carte du corps" qui révèle les zones sur lesquelles nous tolérons un contact physique et celles où nous refusons d'être touchés, et par qui (amis, parents, étrangers, etc.).

Plus de 1 300 personnes à travers toute l'Europe (y compris en France) ont participé à cette étude réalisée par l'université d'Oxford (Royaume-Uni) et celle d'Aalto (Finlande) et publiée lundi 26 octobre par la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences in America (PDF en anglais).

  (PROCEEDINGS OF THE NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES IN AMERICA)

Principale conclusion : la plupart des personnes sont mal à l'aise à l'idée d'être touchées par un étranger, une gêne qui concerne l'ensemble du corps à l'exception des mains. Par ailleurs, plus nous entretenons une relation sociale proche avec notre interlocuteur, plus la zone du corps sur laquelle nous supportons les contacts physiques est grande.

Le toucher a une "signification importante dans les relations sociales"

"Nos résultats démontrent que le toucher a une signification importante dans les relations sociales. Ces 'cartes du corps' montrent que le contact physique est étroitement lié au plaisir que peut procurer le toucher. Plus le plaisir provoqué par le contact avec une zone spécifique du corps est important, plus nous sélectionnons ceux que nous permettons d'y toucher", explique la scientifique Juulia Suvilehto de l'université d'Aalto.

Ainsi nous autorisons notre partenaire à avoir accès à l'ensemble de notre intimité. Mais la zone devient forcément de plus en plus restreinte avec nos amis, nos parents, nos sœurs et frères, nos tantes et oncles, nos cousins et cousines, avec des connaissances, puis avec des étrangers qui n'ont "accès" qu'à nos mains. Plus le lien est éloigné, plus la "zone interdite" (foncée sur l'infographie) prend de l'ampleur sur le corps. 

Des réactions différentes entre les femmes et les hommes

Le même geste pourra être interprété différemment en fonction du contexte de la relation. Il pourra être réconfortant de la part d'un ami ou d'un parent, comme malvenu et désagréable de la part d'un étranger. "Ces résultats soulignent l'importance de la communication non-verbale dans les relations sociales, estime le professeur Lauri Nummenmaa, co-auteur de l'étude.  

Par ailleurs, les résultats de l'étude montrent que les femmes sont généralement plus à l'aise que les hommes à l'idée d'être touchées. Cependant, le degré de proximité sociale et le geste dépend de la zone, comme le montre une infographie publiée par le Telegraph (article en anglais). Ainsi, les hommes "tolèrent" davantage qu'une femme issue de leurs connaissances ou qu'une de leurs amies leur touchent les parties génitales plutôt que leur mère. Chez les femmes, le partenaire, la mère et les ami(e)s sont "autorisés" à toucher leurs parties génitales (par autoriser, comprendre : elles n'en font pas une zone taboue, en noir sur l'infographie). 

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