Attentats : une prise en charge psychologique adaptée pour les enfants
Cette année, à Nice, la rentrée scolaire n'a pas été aussi sereine que les années précédentes. Fatigués, angoissés, agités ou encore manque d'attention… outre les professeurs, les parents ont également constaté les difficultés rencontrées par leurs enfants depuis cette soirée du 14 juillet.
Détecter le stress post-traumatique
Le Pr Florence Askenazy, psychiatre, partage ce constat. Dans son service, plus de 800 jeunes ont consulté depuis l'attentat : "Les troubles anxieux sont majoritaires, principalement les angoisses de séparation, donc des peurs de laisser le parent partir, des peurs d'être séparé de lui… Les enfants ne vont plus voir leurs copains, ils ont du mal à aller à l'école, à attendre que leur maman rentre du travail, ils appellent régulièrement leurs parents sur leur portable, voire dorment dans la chambre ou dans le lit des parents".
Troubles de l'alimentation, cauchemars, crises de panique, isolement ou agitation inhabituelle… ces symptômes doivent aussi alerter les parents et les inciter à consulter un professionnel de santé car ils peuvent révéler un stress post-traumatique, y compris chez des enfants et des adolescents qui n'étaient pas sur la promenade des Anglais le soir de l'attentat.
Une prise en charge adaptée
Une thérapie individuelle ou collective peut aider les enfants et les adolescents à surmonter le sentiment d'insécurité. Pour ces jeunes patients, des outils adaptés existent : jeux, dessins ou encore dispositifs en 3D… La relaxation permet également de travailler sur les émotions. Un enfant ou un adolescent en état de stress post-traumatique qui n'est pas pris en charge, peut développer des troubles comme une phobie scolaire ou sociale.
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