Des pesticides et des polluants trouvés dans les couches pour bébé
"60 millions de consommateurs" publie mardi 24 janvier une enquête alarmante sur les couches pour bébé, avec des traces de produits toxiques. Le magazine demande l'interdiction de ces susbstances dans la fabrication des couches.
Les couches pour bébé sont peut-être moins innocentes qu'il n'y paraît. On y trouve des traces de pesticides, de dioxines ou encore de composés organiques volatiles, selon une enquête du magazine 60 millions de consommateurs, publiée mardi 24 janvier.
Ces substances ne sont pas anodines : certaines ont une toxicité avérée, d'autres suspectée. Le magazine réclame donc leur bannissement, au nom du principe de précaution.
Des composants non-spécifiés
Ces substances ne sont d'ailleurs pas forcément écrites sur l'emballage. Ce qui compose principalement les couches, c'est la cellulose, une fibre issue du bois. Il y a aussi divers plastiques, notamment dans le voile qui est en contact avec la peau.
Mais malheureusement, ce n'est pas tout, comme l'explique Victoire N'Sondé de 60 millions de consommateurs : "On a trouvé par exemple du glyphosate, qui est le principe actif du Roundup, donc un pesticide, des dioxines, qui sont des polluants connus, des composés organiques volatiles... Tout un tas de substances qui ont un potentiel toxique étayé."
Même dans les marques écologiques
Des substances retrouvées en faible quantité, sous forme de résidus, émanant potentiellement du processus de fabrication, ou, pour les pesticides, issus des végétaux transformés. Ces résidus sont retrouvés dans dix des douze couches testées, y compris celles estampillées écologiques, mais aussi chez les grandes marques, comme les marques distributeur.
Un constat qui étonne d'ailleurs parfois les distributeurs en question. "On fait des investigations plus poussées avec notre fournisseur, pour voir d'où peut venir ces traces qui ont été décelées", explique Michel Biero directeur des achats chez Lidl France.
Ces produits répondent toujours à la réglementation européenne.
Michel Biero, directeur des achats chez Lidl France.
Une réglementation qu'il faut durcir, selon 60 millions de consommateurs, en imposant un étiquetage de la composition, comme pour les cosmétiques. Mais en attendant une évaluation des effets des substances retrouvées sur un public fragile, le magazine réclame leur interdiction dans les couches. Il a saisi les autorités sanitaires.
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