Cet article date de plus de huit ans.

Les hôpitaux de Paris ont perdu 80 millions d'euros de factures impayées

"Le Canard enchaîné" détaille, mercredi, le contenu d'un rapport officiel pointant les conséquences d'un bug informatique survenu il y a cinq ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un brancardier passe dans les couloirs de l'hôpital Tenon, à Paris, le 27 mars 2015. (MAXPPP)

De l'argent envolé pour de bon. L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris a perdu 80 millions d'euros de factures en raison d'un bug informatique en 2011, selon un rapport de la chambre régionale des comptes, révélé par Le Canard enchaîné dans son édition du mercredi 5 octobre.

Dans ce rapport "encore confidentiel" portant sur la gestion de l'AP-HP entre 2010 et 2014, la chambre régionale des comptes épingle la perte de "l'ensemble des informations nécessaires pour facturer et relancer les patients qui n'avaient pas encore payé", selon l'hebdomadaire satirique. Cette perte est intervenue après le basculement vers un nouveau logiciel de gestion financière en 2011.

"Une perte réelle et définitive"

Le total de ces créances s'élevait à 138,5 millions d'euros, mais une partie était "juridiquement éteinte", cite l'hebdomadaire. Le reste, soit 80 millions d'euros, a "réellement disparu" et "peut être considéré comme une perte réelle et définitive par l'établissement", note la chambre.

Les 80 millions d'euros ont été "inscrits de manière transparente dans les comptes 2014 adoptés par le Conseil de surveillance en 2015", a réagi l'institution parisienne, contactée par l'AFP, soulignant que "cette perte" correspondait à "des créances entre 2001 et 2010".

L'ex-patronne de l'AP-HP augmentée de 50%

Le rapport, dont les conclusions définitives ont été adoptées le 17 mai, s'est également intéressé à la rémunération de l'ancienne dirigeante de l'AP-HP, Mireille Faugère, aujourd'hui conseillère maître à la Cour des comptes.

Sur autorisation d'un courrier ministériel, son salaire aurait été porté "à 300 000 euros brut par an, contre 200 000 pour son prédécesseur", "un traitement différencié" qui "n'était pas fondé sur une base réglementaire", souligne la chambre. Cette dernière indique en outre que lors de son départ, Mireille Faugère a touché une prime de 125 000 euros brut.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.