Ebola : un antiviral japonais obtient des résultats "encourageants" en Guinée
Après des tests débutés mi-décembre sur 80 malades d'Ebola, adultes et enfants, en Guinée, les résultats préliminaires sont plutôt positifs, annonce l'Institut français pour la santé et la recherche médicale (Inserm).
L'épidémie n'est pas encore vaincue, mais un nouvel espoir naît. Un traitement contre Ebola expérimenté dans un essai clinique en Guinée a obtenu des résultats "encourageants" contre le virus, annonce l'Elysée, jeudi 5 février.
Des tests sur 80 malades
Le traitement antiviral japonais favipiravir (Avigan), produit par une filiale de Fujifilm, est pour l'heure le seul traitement potentiel susceptible d'être rapidement produit et facile à utiliser, car en comprimés. Il s'était jusque-là montré efficace contre Ebola, mais seulement sur des animaux.
Après des tests débutés mi-décembre sur 80 malades d'Ebola, adultes et enfants, en Guinée, les résultats préliminaires sont plutôt positifs, annonce l'Institut français pour la santé et la recherche médicale (Inserm), qui supervise l'essai clinique, mais les résultats scientifiques n'ont pas été détaillés ni encore officiellement publiés "selon les modalités habituelles de communication scientifique".
Un "espoir raisonnable"
Ces tests "montrent une réduction du nombre de décès chez les adultes et adolescents ayant une faible multiplication du virus, informe la présidence française après la présentation mercredi de ces résultats préliminaires à François Hollande. La guérison est accélérée." De quoi susciter un "espoir raisonnable" et ouvrir "de nouvelles perspectives pour l'accès à un traitement", juge Paris, mais une "validation chez un plus grand nombre de patients est nécessaire".
La nouvelle intervient alors que les statistiques font état, pour la première fois depuis le début de l'année, d'une hausse du nombre de nouveaux cas identifiés. L'épidémie en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, a fait quelque 9 000 morts identifiés depuis décembre 2013, un nombre nettement sous-estimé, selon l'OMS, pour plus de 22 500 cas recensés.
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