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Les Etats-Unis ont-ils trouvé un remède miracle contre Ebola ?

Deux médecins américains ont été soignés avec le ZMapp, un sérum qui semble très efficace contre le virus.

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un pharmacien à Lagos au Nigeria où sévit l'épidémie d'Ebola, le 26 juillet 2014.  (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)

L'état du docteur Kent Brantly, qui luttait contre le virus Ebola au Liberia, était encore jugé grave jeudi dernier. Mais après avoir reçu du ZMapp, celui-ci a pu se lever et prendre une douche et embarquer dans l'avion sanitaire privé qui l'a ramené aux Etats-Unis. Alors qu'il n'existe actuellement aucun traitement pour combattre ce virus très virulent apparu en 1976 qui a un taux de mortalité de 60 à 90%, selon CNN et la BBC (en anglais), les Américains auraient développé une molécule miracle contre Ebola. Décryptage.

Un traitement expérimental

Développé dans le cadre d’un programme de recherche soutenu depuis dix ans par l’armée américaine et l'Agence publique de santé canadienne, cette molécule expérimentale s'appelle ZMapp et est la propriété du laboratoire californien Mapp Biopharmaceutical, Inc.

Ce médicament est le mélange de trois anticorps et d'un principe actif élaboré à partir d’un extrait du tabac, "une plante qui doit naturellement se défendre contre diverses infections virales", rapporte Slate.fr. Selon le communiqué de l'entreprise (PDF, en anglais), il n'avait jamais été testé sur des êtres humains avant les deux médecins américains infectés en Afrique de l'Ouest.

Les autorités sanitaires américaines prudentes 

"Nous ne pouvons pas dire à ce stade que ce traitement est prometteur", tempère le docteur Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) qui reconnaît que le sérum a "une certaine efficacité mais seulement chez deux patients".

Pour confirmer l'efficacité de ce traitement, il faut mener des essais cliniques avec un plus grand nombre de malades ce qui n'est pas vraiment possible vu "la très grande difficulté" à produire suffisamment de doses, a-t-il expliqué. Vu la complexité de la technique de recombinaison génétique pour l'obtenir, il faudrait plusieurs mois pour en fabriquer une faible quantité, selon lui.

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