Grippe aviaire : abattage massif de canards d'élevage dans 42 communes du Sud-Ouest
Les sessions d'abattage préventif auront lieu jusqu'au 20 janvier, selon le ministère de l'Agriculture.
Objectif : endiguer la grippe aviaire. Un abattage massif de canards élevés à l'air libre dans 42 communes du Sud-Ouest va débuter dès jeudi, a annoncé le ministère de l'Agriculture, mercredi 4 janvier. La zone concernée, située dans les département du Gers, des Landes et des Hautes-Pyrénées, comprend un million de palmipèdes "en parcours", c'est-à-dire à l'air libre, exposés au passage des oiseaux sauvages qui transmettent le virus H5N8, a précisé le ministère.
Ces abattages ne concernent ni les poules, ni les gallinacés, ni les canetons élevés en intérieur, ni les canards actuellement au gavage pour le foie gras. Ils excluent aussi les élevages qui assurent l'intégralité du cycle de production de la naissance à la conserve et respectent les règles de biosécurité. Ils dureront jusqu'au "20 janvier", a précisé le ministère.
Quatre-vingt-neuf foyers de grippe en France
"Nous sommes face à une diffusion très large du virus qui est très agressif et très rapide", a indiqué un haut responsable du ministère, selon lequel "plus de 300 000 oiseaux" ont déjà été abattus dans le Sud-Ouest, mais jusqu'à présent uniquement dans des élevages infectés.
Le coût des opérations de transport, d'abattage et d'équarrissage des centaines de milliers de canards qui vont être abattus dans les semaines à venir sera pris en charge par l'Etat, a précisé le ministère. De même, les pertes liées à l'arrêt de la production pourront être indemnisées dans des conditions qui seront arrêtées "lorsque la situation sera stabilisée", ajoute-t-il.
A ce jour, 89 foyers d'influenza aviaire au total ont été détectés dans des élevages en France, essentiellement dans le sud-ouest du pays, et cinq foyers sur des oiseaux sauvages. De nombreux autres pays ont dû recourir à des abattages massifs pour endiguer l'épidémie, notamment la Corée du Sud et le Japon.
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