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La recherche "dépression" sur Google conduira désormais à un questionnaire médical

Sous la pression d’une association américaine, le moteur de recherche proposera désormais à ses utilisateurs américains de remplir un questionaire permettant de déterminer s’ils doivent consulter un médecin.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
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  (PHOTOGRAPHER: ARTEM FURMAN / 48073318)

Tapez "dépression" sur Google, et vous aurez de quoi être perdu face à la ribambelle de résultats. Certains sérieux, d’autres moins : une page propose par exemple un tutoriel pour sortir de la dépression ou du burn-out en "moins de trois mois". Un "entraînement unique", qui n’a rien de médical. Les conseils de ces "coachs" foisonnent et peuvent retarder la prise en charge des personnes en souffrance.

Pour mettre de l’ordre, Google s’est associé avec la National alliance on mental illness (NAMI), une association américaine de sensibilisation autour de la maladie mentale. L’idée ? Mettre à la disposition des internautes, américains pour l’instant, un questionnaire "validé cliniquement" en haut des résultats de recherche. "Un premier pas pour obtenir un diagnostic correct", écrit le géant du web dans un communiqué.

Ce test, le PHQ-9, a été créé en 1999 par les Dr Spitzer, Williams et Kroenke grâce à un financement du laboratoire Pfizer. Une entreprise qui commercialise notamment le Xanax, un anxiolytique très couramment prescrit. Le test PHQ-9 a toutefois régulièrement été l’objet d’études affirmant sa validité, comme ici en Ethiopie et là en Chine. Ce questionnaire n’est évidemment qu’un premier outil de diagnostic, qui ne remplace pas la consultation et le suivi par un professionnel. Il permet simplement de savoir s’il faut s’orienter ou non vers un médecin, sans passer par des méthodes farfelues et parfois dangereuses proposées sur internet.

Neuf questions pour savoir s’il faut consulter

Rapide, le PHQ-9 se décline en neuf questions, comme son nom l’indique. A l’issue du test, un résultat compris entre 1 et 20 permet de savoir, selon le score obtenu, si l’on ne possède pas de symptômes, des symptômes légers, une dépression mineure, une dépression importante ou une dépression sévère. Cet autotest permet d’un côté au patient de savoir s’il doit consulter, et de l’autre au médecin d’obtenir des pistes sur les traitements à prescrire.

"Statistiquement, ceux qui ont des symptômes dépressifs mettent en moyenne six à huit ans avant d’être traités", écrit Google dans un communiqué, et seulement "50% des personnes souffrent de dépression reçoivent réellement un traitement". La NAMI déclare croire en cette association avec Google, qui doit "permettre un accès plus rapide à un traitement".

La mise à jour ne sera disponible que sur mobile et qu’aux États-Unis pour l’instant. Le questionnaire vient compléter un "panneau d’information" virtuel déjà disponible pour les utilisateurs de smartphone outre-Atlantique.

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