Maladie de Lyme : où en est le plan de Marisol Touraine lancé en septembre ?
La maladie de Lyme est une infection complexe transmise principalement par les morsures de tique. Elle entraîne des douleurs articulaires, musculaires et des troubles cardiovasculaires. En France, cette pathologie est souvent mal diagnostiquée. Certains patients dénoncent une prise en charge insuffisante.
En septembre 2016, la ministère de la Santé a présenté un plan comprenant cinq axes : lutter contre la prolifération des tiques, mieux informer le public des risques, mettre en place un suivi épidémiologique, améliorer le diagnostic et la prise en charge et enfin encourager la recherche.
Un nouveau protocole de soins présenté cet été
Selon le Pr Christian Perronne, infectiologue et médecin spécialiste de la maladie de Lyme, certaines de ces mesures commencent à se concrétiser : "Santé Publique France travaille sur la prévention, sur la distribution de dépliants pour savoir comment faire dans la nature avec les tiques… Il y a des pancartes à l’entrée des forêts. Tout ça va prendre du temps, mais c’est mis en place. Par ailleurs, au sein de la Haute Autorité de Santé (HAS), il y a un groupe de travail comprenant des médecins et des représentants de malades qui essaie de trouver un consensus sur la prise en charge de la maladie de Lyme chronique".
Des tests diagnostic encore peu fiables
Les conclusions de ce groupe de travail devraient être dévoilées cet été. En attendant, certaines mesures pourraient dès à présent aider les patients.
Selon le Pr Christian Perronne, "l’urgence aujourd’hui pour les autorités est d’arrêter les persécutions contre les médecins qui soignent la maladie de Lyme. C’est un scandale que les gens soient radiés. Il faut aussi pouvoir mettre à disposition des laboratoires de biologie humaine des tests vétérinaires qui sont très bons. Il faut que dès maintenant, on puisse avoir des dérogations sur des traitements qui soient au-delà des trois semaines officielles."
En France, 27.000 nouvelles personnes seraient officiellement infectées chaque année. Un chiffre très largement sous-estimé selon certains spécialistes et les associations de patients.
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