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Des médecins britanniques s'envoient les données de leurs patients sur Snapchat

Un étude sur le service de santé britannique, le NHS (National Health Service), dévoile que certains praticiens n'ont d'autres choix que de communiquer par Snapchat tellement les moyens de leurs services sont obsolètes. Mais l'utilisation de l'application qui permet d'envoyer des images, immédiatement effacées, soulève la question de la sécurité des données.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Publié Mis à jour
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"La révolution numérique a largement dépassé le NHS". Sans appel, le constat est dressé par un comité d'experts indépendants financé par DeepMindHealth, une entreprise britannique détenue par Alphabet, la maison-mère de Google.

"Le NHS détient toujours en 2017 le titre douteux de plus gros acheteur de fax", poursuit le rapport. Une technique obsolète, qui complexifie la tâche des médecins pour consulter les données de leurs patients ou de celles de leurs collègues.

À l'ère de la messagerie instantanée, les médecins britanniques préfèrent donc s'envoyer des photos de radios ou des extraits de dossiers médicaux de leurs patients via Snapchat. Un gain de temps qui s'accompagne d'un risque majeur : l'absence de protection du secret médical, puisque les photos et vidéos envoyées pourraient facilement être piratées.

"Difficile de critiquer ces médecins"

"Il est difficile de les critiquer étant donné que cette technique leur permet de faire leur travail", analyse les experts, au rang desquels se trouvent notamment l'ancien député Dr Julian Huppert et le rédacteur en chef de la revue médicale The Lancet. "Mais cela ne doit pas continuer", concluent-ils.

Les critiques n'ont, elles, pas épargné DeepMindHealth, notamment sur les liens la rattachant à Google et sur l'éventuel partage des données collectées pendant l'étude avec le géant du web californien. "Une perception négative qu'il pourra être difficile de dépasser", reconnaît le rapport.

L'utilisation de Snpachat montre en partie la crise traversée par le NHS, qui aurait pu être financée par les 350 millions de livres envoyées par le Royaume-Uni à l'Union européenne chaque semaine selon les pro-Brexit… avant que les partisans de la sortie ne reviennent sur cette promesse juste après le vote, la jugeant intenable. Le problème de financement demeure, entravant le travail des médecins qui manquent de moyens.

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