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Les médecins obtiennent la consultation à 25 euros

Médecins libéraux et Assurance-maladie ont achevé le 27 juillet leurs négociations sur une nouvelle convention quinquennale. De nombreuses revendications ont été acquises pour les généralistes et les spécialistes, notamment sur l'augmentation de leur rémunération. Trois syndicats sur cinq réservent leur éventuelle signature jusqu'à la fin août. Pour l'instant rien n'est donc définitif.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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"La négociation est close", a déclaré devant la presse le directeur général de l'Assurance-maladie, Nicolas Revel, vers minuit à l'issue de la réunion concluant cinq mois de travaux. Soulignant un effort "extrêmement important et qui n'a pas de précédent", il a souhaité "voir rassemblés les cinq syndicats le 26 août" pour la séance de signature.

Seuls MG France, premier syndicat de généralistes, et le Bloc (chirurgiens, gynécologues-obstétriciens et anesthésistes) ont signé un "protocole d'accord de fin de négociations", tandis que la CSMF, la FMF et le SML (généralistes et spécialistes) attendaient de consulter leurs instances ou leur base dans les prochaines semaines.

"On est content d'avoir mené la négociation jusqu'au bout et d'avoir réussi", s'est réjoui Claude Leicher, le président de MG France. "C'est la première fois que nos spécialités" obtiennent gain de cause sur "un certain nombre de points revendiqués depuis plusieurs années", s'est félicité le co-président du Bloc, Philippe Cuq. Mais il faudra au minimum l'accord d'un autre syndicat pour valider la convention qui définit pour les cinq prochaines années les conditions d'exercice et les honoraires des 115.000 médecins libéraux.

"Tout n'est pas réglé", a regretté pour sa part le président de la CSMF, Jean-Paul Ortiz, tout en reconnaissant que "des sommes non négligeables" ont été mises sur la table. Sans signatures suffisantes le 26 août, un règlement arbitral serait confié au haut fonctionnaire Bertrand Fragonard. "Ce serait un gâchis incompréhensible que cette convention se transforme en règlement arbitral, qui serait évidemment très en-deçà", a affirmé M. Revel.

Principale avancée obtenue mercredi par la profession : l'augmentation à 25 euros de la consultation chez le généraliste, bloquée à 23 euros depuis 2011, dès le 1er mai 2017 et non plus en deux étapes jusqu'en décembre de la même année, comme proposé précédemment par l'Assurance-maladie. 

Des négociations fructueuses pour les médecins et spécialistes

En comptant les complémentaires santé, l'enveloppe globale atteindrait  "pas loin de 1,3 milliard d'euros", le double de la précédente convention. L'union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire doit valider formellement son investissement le 16 septembre.

"Un résultat inespéré" à l'heure où "le pays connaît de grandes difficultés économiques", a salué Claude Leicher, chiffrant les hausses d'honoraires obtenues à "16.000 euros par an" et par généraliste.

C'est également, selon lui, la fin de l'"injustice" connue par ses confrères par rapport aux spécialistes. Ces derniers n'ont pas été oubliés par le projet. L'avis ponctuel de consultant, demandé à un spécialiste par un médecin traitant, passerait par exemple à 50 euros, contre 46 actuellement.  Cet acte augmenterait de deux euros en octobre 2017, puis de deux autres en juin 2018.  

La convention prévoit aussi une hiérarchisation des consultations selon leur complexité avec des actes à 25, 30, 46 et 60 euros ou encore une aide de 50.000 euros pour l'installation dans les déserts médicaux.

La FMF discutera le texte final en conseil d'administration le 30 juillet et lors d'une assemblée générale, tandis que la CSMF et le SML consulteront leur base le 25 août, veille de la séance de signature. 

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